Session pastorale ouvre la saison du renouveau
À l’hôtel ACERAC au sommet de la colline à Brazzaville, près de deux cents délégués cléricaux et laïcs se sont réunis du 1er au 4 octobre 2025 pour lancer l’année pastorale sous la bannière « Enracinés dans le Christ, bâtisseurs d’espérance ». Leur mandat : traduire trois années de discussions de réforme en actions paroissiales concrètes.
Quatre piliers guident le programme de réforme
Depuis l’Assemblée Spéciale des Travailleurs Apostoliques de 2022, l’archidiocèse a progressé dans une restructuration construite sur des piliers spirituels, pastoraux, économiques et financiers. L’archevêque Bienvenu Manamika Bafouakouahou a rappelé aux participants que chaque décision doit renforcer ces axes afin que « personne ne soit laissé au bord de la route », faisant écho à son discours d’ouverture.
L’Écriture ancre la conférence d’ouverture
L’abbé Stein Bilou a prononcé la conférence inaugurale, retraçant les racines de la mission chrétienne à travers Colossiens 2:7 et Jean 15:5. Il a soutenu qu’une réforme authentique grandit de l’union personnelle avec le Christ, et non des tableaux de gestion. Les délégués ont déclaré plus tard que la conférence a fourni un ballast théologique pour les changements administratifs à venir.
Profondeur théologique et spirituelle explorée
Des ateliers ont analysé comment la vie de prière, la pratique sacramentelle et le témoignage communautaire peuvent nourrir les fidèles au milieu des changements urbains rapides. Un prêtre de la paroisse de Makélékélé a observé que les congrégations aspirent à une cohérence entre l’homélie et le budget, ajoutant que « la crédibilité spirituelle exige des comptes transparents ».
L’espérance comme moteur de l’action pastorale
Une session sur l’espérance, dirigée par l’abbé Cyr Ntadi, a souligné le leadership partagé entre le clergé et les mouvements apostoliques. Il a cité l’appel du Pape François à la « synodalité » pour montrer que les plans pastoraux prospèrent lorsque les voix laïques les façonnent. Les participants ont ensuite rédigé des directives pour que les conseils paroissiaux surveillent le suivi.
Gestion économique examinée
La gouvernance financière a suscité un débat particulièrement animé. Le Vicaire Général a présenté une proposition d’harmonisation des contributions paroissiales et de mise en commun des ressources. Il a soutenu qu’une comptabilité unifiée peut financer des projets d’évangélisation tout en réduisant la pression sur les districts plus pauvres. Plusieurs trésoriers ont salué cette mesure comme attendue depuis longtemps.
Le rôle de l’économiste diocésain
L’abbé Priva Mouanga a décrit les réformes de l’économat diocésain, s’engageant à une divulgation trimestrielle des revenus et dépenses. Il a noté que le premier volume du répertoire ASOA codifie déjà les règles d’approvisionnement. « La transparence n’est pas un slogan ; c’est une mission », a-t-il déclaré à l’assemblée, suscitant des applaudissements soutenus.
Couverture santé pour les travailleurs apostoliques
Le professeur Bienvenu Rolland Ossibi Ibara a abordé le soutien médical pour le clergé. Il a présenté un projet de régime d’assurance financé par des primes collectives et des partenaires philanthropiques. Citant l’augmentation des coûts de santé, il a soutenu que prendre soin du bien-être des pasteurs protège ultimement les paroissiens, car « un berger malade ne peut accompagner le troupeau