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Congo-Brazzaville
jeudi, octobre 23, 2025

Congo’s Driving Test Freeze Sparks Digital Overhaul

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Salles d’attente saturées pendant la suspension des examens

Des files de candidats conducteurs s’étirent devant les écoles agréées de Brazzaville alors que la suspension des examens de conduite entre dans un nouveau mois. Pour beaucoup, la chaise en plastique dans une salle d’attente exiguë est devenue un poste de travail quotidien, un symbole de détermination face aux réformes gouvernementales progressives.

La Direction Générale des Transports Terrestres n’a pas programmé d’examen théorique ou pratique à l’échelle nationale depuis la session spéciale du 10 octobre 2024, réservée aux catégories A et B. Les responsables avaient alors promis un système modernisé sans papier, mais le silence qui a suivi suscite des interrogations.

Lors d’entretiens, des candidats frustrés déclarent actualiser leurs réseaux sociaux toutes les heures, espérant une mise à jour officielle qui ne vient jamais. « J’ai réussi l’examen blanc en novembre dernier, je suis prêt à travailler comme livreur, mais je ne peux pas avancer », explique un diplômé de 24 ans.

Transition numérique promise par la DGTT

La DGTT affirme que cette pause est nécessaire pour mettre en place un système plus sûr et transparent qui limitera la fraude et alignera le permis congolais sur les standards numériques régionaux. Des techniciens configureraient actuellement des serveurs et des tablettes destinés à l’évaluation en temps réel dans les véhicules d’examen.

Les propriétires d’auto-écoles, bien que favorables à la transition numérique, craignent que cette période d’inactivité prolongée n’érode la confiance du public. « Nos instructeurs continuent de former les élèves sur simulateurs, mais la motivation baisse chaque semaine sans calendrier d’examens », note la gérante d’une académie populaire de Pointe-Noire.

Les observateurs du secteur rappellent que la session d’octobre 2024 avait déjà expérimenté des codes QR scannables sur les feuilles de réponses, une pratique saluée par les militants anti-fraude. Selon les personnes présentes, aucune plainte concernant l’intégrité des notations n’est apparue ce jour-là, renforçant l’argument en faveur d’une numérisation complète.

Emploi des jeunes et pressions sur le travail informel

Le coût humain du retard dépasse les salles de classe. Les start-ups de transport avec chauffeur à Brazzaville signalent des pénuries de conducteurs car les candidats non certifiés ne peuvent pas rejoindre légalement leurs plateformes. Les entreprises de logistique développant le corridor Pointe-Noire-Ouesso hésitent également à recruter sans permis, ralentissant les délais de livraison dans une région dépendante du transport routier.

Les analystes économiques avertissent que la suspension risque de favoriser un marché informel. Des « chauffeurs » non officiels avec des permis étrangers comblent parfois le vide, une pratique qui complique la couverture d’assurance et l’enregistrement fiscal. Les conseillers gouvernementaux insistent sur le fait que la reprise des examens formels ramènera le secteur dans le giron réglementé.

Les jeunes professionnels sont au cœur de cette situation. Les données nationales sur l’emploi montrent que les services de transport, y compris la livraison, ont absorbé des milliers de diplômés au cours de la dernière décennie. Les recruteurs exigent généralement un permis de catégorie B comme premier filtre ; sans lui, les CV stagnent avant même d’être examinés.

Les parents subventionnent donc des leçons de conduite supplémentaires pour maintenir les compétences, générant des dépenses supplémentaires dans une période marquée par l’inflation mondiale. Certaines familles alternent l’utilisation des véhicules familiaux le week-end pour que les candidats puissent s’entraîner aux manœuvres, mais les coûts du carburant rendent cet effort de plus en plus lourd pour les revenus modestes.

Plan pour un système de permis moderne

Au siège de la DGTT,

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