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Congo-Brazzaville
jeudi, octobre 23, 2025

Inside Congo’s Push to Plug Justice Gaps Fueling Crime

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Augmentation des opérations de sécurité

Brazzaville et Pointe-Noire ont connu la plus grande opération de lutte contre la criminalité urbaine depuis 2018. Les unités de police et de gendarmerie, revitalisées par un nouveau commandement national installé en juillet 2024, ont interpellé plus de 3 000 suspects, dont environ 500 membres présumés des gangs Kulunas et Bébés noirs.

Les points de contrôle de sécurité se sont multipliés le long des artères principales, tandis que les patrouilles nocturnes s’étendent aux marchés et aux gares fluviales. Les communiqués du ministère de l’Intérieur attribuent à cette campagne, nom de code « Mbata », une forte baisse des plaintes pour vols à main armée durant août et septembre, mois traditionnellement propices à la criminalité.

Les commandants reconnaissent que les progrès dans les rues restent fragiles tant que les tribunaux ne peuvent pas traiter les affaires rapidement.

Les tribunaux sous pression face aux prisons surpeuplées

Les magistrats déclarent que leurs dossiers sont encombrés par des prévenus qui ne peuvent être transférés vers des prisons déjà saturées. L’établissement central de Brazzaville, conçu pour 600 détenus, en compte près du triple selon les responsables des mandats de transport. Des ratios similaires prévalent à Dolisie et Owando.

Les cellules des postes de police n’étant pas conçues pour de longs séjours, un seul gardien de nuit peut surveiller des dizaines de suspects en détention provisoire.

Le ministère de la Justice reconnaît ce goulot d’étranglement et a commandé un audit technique sur la capacité pénitentiaire. Les propositions en circulation incluent des ailes de détention modulaires près des tribunaux existants et l’utilisation accélérée de bracelets électroniques pour les délinquants à faible risque, outil déjà autorisé par la législation de 2019.

Une évasion notoire relance le débat

L’affaire de Kouene Bissombolo Huberche, connu sous le nom de « 50 Cents », domine encore les débats. Évadé de la prison de Madingou il y a plusieurs mois, il est réapparu à Brazzaville où il fait face à des allégations dans l’affaire du meurtre d’Alain Koumou Obambi au quartier La Frontière, dans le sud-ouest de la capitale.

Aucune note officielle n’a encore détaillé les circonstances de son évasion. Le dossier se trouve actuellement auprès de l’inspection d’État, dont les conclusions seront transmises au Parlement une fois le secret de procédure levé.

Les réformes judiciaires prennent de l’ampleur

Face à l’inquiétude croissante du public, le ministre de la Justice a récemment présenté une feuille de route alliant investissement dans les infrastructures et modernisation des procédures. Une ligne budgétaire de 18 milliards de francs CFA pour la modernisation des prisons est attendue dans le projet de loi de finances 2025.

Le plan relance également les chambres spécialisées à jugement rapide pour les infractions mineures, inactives depuis la pandémie. En réduisant la détention provisoire, les responsables espèrent libérer de l’espace cellulaire et réduire la paperasserie pour les procureurs.

Les groupes de la société civile accueillent favorablement cette initiative tout en insistant sur le contrôle parlementaire. Plusieurs députés des deux rives du fleuve Congo soutiennent la suggestion de publier des statistiques trimestrielles sur les libérations et les évasions.

Les partenaires internationaux ont exprimé leur soutien. Une note préliminaire de l’Union européenne énumère des subventions de microfinance pour la réinsertion post-carcérale, tandis que l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime propose un logiciel pour suivre les dossiers à l’échelle nationale.

Reconstruire la confiance du public

Pour les habitants

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