Brazzaville se prépare pour le Forum Vox Éco 2025
Les rives du fleuve Congo ressentent déjà une effervescence avant le 13 novembre 2025, date fixée pour la troisième édition du Forum Vox Éco, un rendez-vous politique et économique de haut niveau créé par le magazine économique VoxMag.
Ministres du gouvernement, PDG financiers et start-ups partageront la même scène dans le centre de convention, unis par un thème commun : comment faire passer l’économie congolaise au-delà de sa dépendance historique au pétrole brut et construire une résilience capable de résister aux chocs de prix.
La diversification au cœur de l’agenda national
Selon le projet de programme, les panels pléniers reviendront sur les étapes clés du Plan National de Développement actuel, dont le pilier de diversification vise à porter les secteurs non pétroliers à au moins la moitié du PIB d’ici 2030, un objectif constamment soutenu par le Président Denis Sassou Nguesso.
Pour l’instant, le pétrole fournit encore environ 60 pour cent des revenus publics, concèdent les organisateurs, mais ils présentent cette statistique comme l’argument le plus fort en faveur d’un changement immédiat plutôt que comme une cause de pessimisme.
Les sessions clés exploreront l’agriculture, le tourisme, les chaînes de valeur forestières et l’économie numérique, des secteurs jugés capables d’absorber la pression de l’emploi des jeunes tout en boostant les revenus d’exportation et la sécurité alimentaire s’ils bénéficient du bon mélange de politiques et d’outils de financement.
La puissance financière de L’Archer en démonstration
Soutenant le forum se trouve L’Archer, un groupe financier d’Afrique centrale qui affirme avoir mobilisé plus de 2 500 milliards de FCFA en cinq ans, canalisés vers les infrastructures, les PME et les projets sociaux à travers la région.
Le directeur général Marcel Obonga insiste sur le fait que le bilan du conglomerat le positionne pour « mélanger banque classique et capital-risque afin que les idées congolaises prometteuses ne restent pas au stade de prototype. » Ses remarques reflètent l’engagement public de L’Archer à créer des milliers d’emplois qualifiés d’ici 2028.
Les entrepreneurs cherchent du capital et de la certitude
Les entrepreneurs de Pointe-Noire à Ouesso voient donc le forum comme une rare opportunité de présenter des projets directement aux banques, assureurs et fonds souverains sans avoir à voyager à Paris ou Dubaï.
La fondatrice de start-up Clarisse Bemba, qui développe des solutions de paiement mobile pour les commerçants informels, déclare qu’elle espère quitter Brazzaville avec « non seulement des signatures de term-sheet mais aussi des mentors capables de naviguer la conformité locale en temps réel. »
Les panels dédiés à la diaspora examineront comment les transferts de fonds, estimés par la banque centrale à près de 200 millions de dollars l’année dernière, pourraient être titrisés en véhicules de financement mixte qui dé-risquent les projets public-privé dans les énergies renouvelables et l’agro-transformation.
Chemin vers une prospérité résiliente
Le Ministère de l’Économie prépare une note de progrès qui sera diffusée pendant le rassemblement, reliant les recommandations du forum aux réformes en cours telles que le guichet unique pour l’enregistrement des entreprises et la mise à jour imminente du code des investissements.
Les observateurs s’attendent à ce que les officiels citent des succès précoces : les délais moyens d’enregistrement des entreprises sont passés de 30 à 7 jours et la déclaration fiscale peut déjà être complétée en ligne à Brazzaville et Pointe-Noire, un changement salué par les chambres de commerce.
Pourtant, les intervenants ne risquent pas de