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Congo-Brazzaville
jeudi, octobre 23, 2025

Congo Senate Targets Teen Gangs with Tough Budget Push

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Le Sénat appelle à la poursuite des opérations de sécurité

Le 15 octobre à Brazzaville, le président du Sénat a ouvert la session budgétaire 2026 en mettant en lumière la sécurité publique, exhortant le gouvernement à institutionnaliser l’opération policière en cours contre les groupes de jeunes communément appelés « bébés noirs ».

Son appel, salué par la chambre haute, fait suite à une série d’opérations de sécurité menées par le ministère de l’Intérieur depuis août qui auraient réduit la criminalité de rue à Brazzaville et Pointe-Noire de près de 30%.

Le président du Sénat a averti que le phénomène des gangs est « aussi choquant qu’intolérable » car il signale une érosion plus profonde des liens sociaux, de l’autorité parentale et des structures de prévention, des problèmes que le Sénat estime devoir être traités parallèlement aux actions policières.

Racines sociales et garanties des droits

La déclaration du Sénat fait écho aux observations des organisations de la société civile qui notent que les adolescents attirés par les groupes de kuluna citent souvent le chômage et l’abandon scolaire comme facteurs déclencheurs.

Le ministre de l’Intérieur a promis de maintenir des patrouilles 24 heures sur 24 tout en soulignant que les arrestations « respecteraient scrupuleusement la loi et la dignité de chaque suspect », un message destiné à rassurer les organisations de défense des droits.

Les forces de sécurité ont lancé l’opération Mbata Ya Bakolo en 2015, ciblant des gangs similaires, mais les analystes indiquent que les déploiements actuels sont plus efficaces, combinant renseignement en civil avec des juges mobiles pouvant valider la garde à vue dans les 48 heures.

Enjeux budgétaires et opportunités pour la jeunesse

Au-delà de la répression, les sénateurs ont exhorté les ministères de l’Éducation et de la Jeunesse à accélérer les programmes professionnels promis dans le Plan National de Développement 2022-2026, affirmant que la formation dans les domaines de la construction, des métiers numériques et de l’agriculture pourrait absorber des milliers de jeunes à risque.

La présidente de la commission de l’éducation a déclaré aux journalistes que « les écoles ne peuvent pas fonctionner comme des oasis dans un désert de violence » et a demandé un audit des conseillers d’orientation dans les établissements secondaires publics pour assurer la détection précoce de la radicalisation des étudiants.

Les pressions économiques restent centrales dans le débat. Les estimations indiquent que 46% des Congolais de moins de 25 ans sont au chômage ou sous-employés, un réservoir dans lequel les recruteurs de gangs puisent. Les sénateurs ont insisté pour que le budget 2026 protège les crédits pour les fenêtres d’entrepreneuriat jeunesse dans les fonds de développement local.

Voix de la rue et suivi judiciaire

Les leaders communautaires de Moungali affirment que la présence policière a restauré le commerce du soir le long de l’Avenue de la Paix, mais craignent que cette accalmie ne disparaisse une fois les opérations terminées. « Nous avons besoin d’une surveillance de quartier permanente avec un soutien officiel », a déclaré un coordinateur de médiateurs.

Un avocat spécialisé dans les droits de l’homme salue la répression mais souligne les garanties nécessaires. Il note que depuis septembre, les tribunaux de Brazzaville ont traité 214 cas en procédure accélérée, avec 43 mineurs envoyés au centre de jeunesse de Nganga-Lingolo, où les équipes psychosociales ont été renforcées.

Au sein de la chambre, le débat s’est rapidement orienté vers le financement. Les prévisions du ministère des Finances montrent 2,5 billions de francs CFA de dépenses l’année prochaine, ancrées sur les revenus pétrol

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