Session budgétaire ouverte dans un contexte d’attentes sociales
La dixième session budgétaire ordinaire de l’Assemblée Nationale du Congo-Brazzaville a ouvert ses travaux le 15 octobre à Brazzaville, le Président de l’Assemblée indiquant aux députés que leur tâche principale était d’adopter « une loi de finances qui répond aux attentes les plus légitimes du peuple ».
S’adressant à une chambre remplie après la pause parlementaire, le Président a reconnu que le climat social, économique et politique reste exigeant, et que les citoyens attendent avec attention des réponses décisives. Il a exhorté les députés à faire preuve de rigueur, de discipline et de disponibilité tout au long des délibérations prévues jusqu’au 23 décembre.
Résilience démontrée à travers l’éducation
Alors que l’environnement mondial réduit la marge de manœuvre budgétaire, le Président a insisté sur le fait que la République est « sur la bonne voie ». Il a souligné l’achèvement national de la réouverture des écoles comme preuve de la résilience institutionnelle et de la détermination du gouvernement à maintenir le fonctionnement des services publics essentiels malgré les contraintes.
Les acteurs de l’éducation ont été remerciés « pour cet effort collectif », tout en mettant en garde contre les perturbations. Il a fait appel à la « clarté et au patriotisme » au sein du secteur afin que les salles de classe restent calmes pendant l’examen par l’assemblée du projet de budget 2026, un texte qui soutient les investissements dans l’apprentissage.
Innovation recherchée pour le projet de loi de finances 2026
Pour le prochain projet de loi de finances, la chambre basse prévoit de soutenir le gouvernement dans la mobilisation des recettes, la numérisation des procédures financières et l’avancement des réformes en cours. « Sans hésitation ni procrastination », les députés doivent accompagner l’exécutif, a déclaré le Président, signalant que les partenariats public-privé innovants occuperont probablement une place importante.
Le Président a rappelé à ses collègues que le devoir parlementaire va au-delà de l’adoption des chiffres : ils doivent veiller à ce que des solutions adéquates atteignent les ménages. Le développement, a-t-il noté, est un long chemin nécessitant endurance et ténacité, et chaque vote sur les allocations devrait refléter cette éthique.
Les partenaires soutiennent les ambitions d’infrastructure
Il a également exprimé sa gratitude envers les partenaires au développement dont l’assistance financière et technique continue d’alléger les comptes publics. Le Fonds Monétaire International, la Banque Africaine de Développement et la Banque Mondiale ont été cités pour leur soutien aux projets visant à renforcer le corridor de transmission électrique reliant Pointe-Noire à Brazzaville.
Les députés ont récemment organisé un échange interactif avec des experts de la Banque Mondiale sur la douzième édition de la mise à jour économique de l’institution pour le Congo, un exercice qui, selon le Président, a renforcé leur capacité à analyser les données macro-fiscales avant le début des auditions en commission.
Journées de renforcement des capacités pour améliorer le contrôle
Au-delà du budget, la session accueillera des journées parlementaires conçues pour approfondir les connaissances sur les programmes phares du gouvernement tels que le Programme Accéléré de Développement Communautaire, considéré comme un levier clé pour le Plan National de Développement 2022-2026.
Selon le Président, des projets locaux ciblés devraient entraîner une transformation structurelle dans les zones rurales et périurbaines tout en stimulant la croissance. Les députés affineront donc les outils de contrôle concernant l’égalité des genres, l’inclusion sociale, l’autonomisation des femmes et des filles, et les luttes contre la tuberculose et