Billet historique pour les demi-finales des Lions de l’Atlas
L’équipe nationale marocaine des moins de 20 ans a réalisé une performance historique à Santiago le 11 octobre, battant les États-Unis 3-1 et obtenant une première qualification pour les demi-finales de la Coupe du Monde U20 de la FIFA. Cette victoire, obtenue de manière mesurée, a immédiatement réécrit les livres des records pour la fédération de football nord-africaine.
Le capitaine Othmane Maamma, actuellement sous contrat avec le club anglais de Watford, a dirigé les jeunes Lions de l’Atlas avec un sang-froid remarquable pour son âge. S’exprimant au bord du terrain, il a souligné l’état d’esprit de l’équipe : « Nous voulons rendre chaque Marocain et chaque Africain fier ; nous ne craignons personne. »
Maamma mène une leçon tactique
Le bon départ du Maroc s’est traduit par une ouverture du score méritée à la 31e minute. Le milieu de terrain Yassir Zabiri s’est infiltré dans l’espace et a converti la passe mesurée de Maamma, plaçant une frappe basse hors de portée du gardien américain. Le public sud-américain du Stade Nacional a répondu avec appréciation pour l’audace offensive.
Les Américains, invaincus jusqu’aux quarts de finale, ont rétabli l’égalité juste avant la mi-temps. L’attaquant Caleb Campbell a obtenu un penalty, s’est relevé et a calmement convertir le tir. Pourtant, l’égalisation n’a pas perturbé le rythme marocain ; les joueurs se sont regroupés dans le tunnel, convaincus que le match restait sous leur contrôle.
La pression en seconde période scelle la victoire
Une pression incessante en seconde période a validé cette conviction. À la 63e minute, le défenseur Joshua Wynder, harcelé par des courses décalées, a involontairement dévié un centre bas dans son propre but. Ce malheur a donné au Maroc un avantage renouvelé et a souligné l’étouffement tactique orchestré par le bloc médian serré de l’entraîneur Mohamed Ouahbi.
Avec les États-Unis cherchant l’égalisation, des espaces se sont ouverts derrière leurs arrières latéraux. Le remplaçant Yassine Guesdime a exploité ces brèches, s’emparant d’un dégagement et fusillant le but décisif à la 87e minute. Les célébrations ont déferlé dans l’aire technique marocaine, chaque saut reconnaissant un accomplissement historique.
Les victoires contre l’Espagne et le Brésil mettent en lumière la progression
Les images d’après-match ont montré des joueurs regroupés autour de drapeaux nationaux, appelant leurs proches à Rabat, Casablanca et à l’étranger. Pour beaucoup, ce tournoi dépasse déjà les exploits des générations de jeunes précédentes. Leur billet pour les demi-finales assure également que le Maroc égalera au moins le meilleur classement africain depuis le bronze du Ghana en 2013.
La campagne des Lions de l’Atlas s’appuie sur des victoires en phase à élimination directe précédentes. L’Espagne est tombée d’abord, puis le Brésil – deux géants du football jeune. Ces résultats ont montré une équipe capable de dicter le jeu et d’absorber la pression, preuve d’une sophistication technique croissante dans les académies marocaines et les centres de formation nationaux.
Les analystes ont salué le double rôle de Maamma en tant que meneur de jeu profond et compas émotionnel. Sa sélection de passes a neutralisé les lignes de pressing américaines, tandis que ses gestes après le but exigeaient du calme. Un tel leadership sur le terrain, autrefois rare au niveau continental des jeunes, reflète les investissements dans les voies d’excellence à l’étranger désormais adoptées par les fédérations nord-africaines.</