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Congo-Brazzaville
jeudi, octobre 23, 2025

Nation Unites to Farewell Veteran Statesman Mouyabi

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La nation se rassemble pour un dernier hommage

La grande salle du Palais des congrès est tombée dans un silence recueilli le 13 octobre alors que la République rendait ses derniers hommages à André Georges Mouyabi, ancien président de l’Assemblée nationale, lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’État Denis Sassou Nguesso.

Sous un catafalque drapé du tricolore national, le président a déposé une gerbe avant d’incliner la tête, un geste retransmis en direct par Télé Congo et repris par les membres du gouvernement, les législateurs et les cadets en uniforme qui bordaient l’allée dans une chorégraphie alliant précision militaire et chants ecclésiastiques solennels.

À l’extérieur, des citoyens des huit arrondissements de Brazzaville faisaient la queue depuis l’aube, beaucoup portant des photographies de l’homme d’État dont la voix résonnait autrefois dans l’hémicycle pendant les années 1960. Pour eux, la veillée n’était pas seulement un rituel mais la reconnaissance de décennies passées à défendre les circonscriptions rurales.

Racines à Bouenza, ascension à Brazzaville

Né en 1935 à Ditadi, dans le district de Loudima, Mouyabi a commencé sa scolarité à la modeste mission de Mbounda avant d’obtenir son diplôme du Collège moderne de Dolisie. D’anciens camarades de classe se souviennent d’un élève assidu qui traversait la rivière Niari pieds nus chaque semaine, avide de manuels scolaires indisponibles à l’intérieur du pays.

Cette soif de connaissances a tracé un chemin vers Brazzaville, où les examens de la fonction publique ont ouvert les portes de l’Administration départementale. Sa nomination comme commissaire du gouvernement-préfet de Dolisie en 1965 a placé le jeune homme de 30 ans au cœur de la reconstruction post-indépendance, médiant les conflits fonciers et les grèves des travailleurs du chemin de fer.

L’élection à l’Assemblée nationale a suivi, représentant Madingou, Loutété et plus tard Mfouati. Les délégués ruraux saluent son habitude de parcourir à vélo les pistes de latérite rouge pour consulter les anciens du village, gagnant une réputation d’humilité.

Naviguer dans des décennies turbulentes

La marée politique a tourné en août 1968 lorsque le président Alphonse Massamba-Débat a dissous l’assemblée législative, mettant fin au mandat de président de Mouyabi. Les observateurs notent qu’il a accepté le décret sans confrontation, citant plus tard cette décision comme la preuve de sa préférence pour la stabilité institutionnelle plutôt que le pouvoir personnel.

Il a ensuite servi comme ministre de l’Industrie, des Mines, de l’Urbanisme, du Logement et de la Fonction publique dans des gouvernements successifs. Une ancienne collègue se souvient des nuits passées à rédiger des réformes des salaires pour garantir les paiements des enseignants après que les chocs pétroliers ont frappé les finances au début des années 1980.

Entre 1996 et 1997, il est devenu conseiller spécial du président Pascal Lissouba, se concentrant sur la décentralisation. Bien que le conflit civil de 1997 ait mis fin à cet agenda, des notes de service internes qui lui sont attribuées prônaient le dialogue avec les conseils municipaux pour protéger la prestation de services.

Voix de l’Assemblée

Prononçant l’éloge funèbre officiel, le premier secrétaire a décrit un « infatigable artisan du consensus » dont les dossiers étaient « annotés à l’encre bleue précise, jamais rouge », une métaphore applaudie par les législateurs des blocs majoritaire et d’opposition qui se sont levés ensemble malgré les divisions idéologiques.

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