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mardi, novembre 4, 2025

Brazzaville Night Hails 2,199 Pages of N’Kouanga

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Un retour littéraire sur l’avenue Mfoa

Une douce lumière de samedi baignait le siège de l’Association des Anciens Cadets à Brazzaville tandis que les tables se remplissaient de romans, de nouvelles et de minces volumes de poésie. L’édition 2025 de la « rentrée du livre » annuelle du groupe était dédiée à Charles N’Kouanga, un ancien cadet qui a transformé sa discipline militaire en rigueur littéraire.

Sous la bannière rassembleuse « 2 199 pages de Charles N’Kouanga », les membres, critiques et étudiants ont feuilleté l’ensemble de ses onze titres publiés. L’atmosphère mêlait débat académique et sentiment de retrouvailles : d’anciens camarades de classe se saluaient tandis que des volontaires disposaient des piles de livres fraîchement réimprimés pour la vente et la signature.

AET : Des cadets devenus gardiens culturels

Fondée par des anciens élèves de l’école militaire préparatoire du pays, l’Association des Anciens Cadets – AET selon ses initiales françaises – a élargi sa mission au-delà de la camaraderie. Le président actuel a rappelé au public que la connaissance et la discipline sont les deux piliers que les cadets souhaitent transmettre aux jeunes générations.

En réservant un après-midi entier à la littérature, l’AET a signalé que le service civique peut inclure la narration. Il a salué le parcours de N’Kouanga, passant d’adolescent en uniforme à auteur reconnu. « Sa plume, comme son passé, appartient au Congo mais s’ouvre au monde », a-t-il déclaré.

Miroirs romanesques de la société

Un critique a analysé le thriller de 2021 de N’Kouanga « L’Intruse du Khalifat ». Il a souligné comment le livre entrelace cybersécurité, anxiété climatique et égalité des genres dans une intrigue impliquant des menaces extrémistes. « Le récit met en garde sans jamais prêcher », a-t-il affirmé, le qualifiant de « miroir tendu à nos débats urbains ».

Un journaliste-diplomate a poursuivi en notant les recherches minutieuses de l’auteur sur le terrorisme. « On referme le livre avec des questions plus aiguisées », a-t-il observé, suggérant que le roman pourrait enrichir les discussions en classe sur la sécurité nationale sans glorifier la violence.

Le premier roman « Le Clochard », initialement publié en 2014, a attiré l’attention d’un critique. Il l’a décrit comme une œuvre hybride combinant le rythme de la poésie avec la tension d’une nouvelle. Le texte, a-t-il dit, dénoue une altercation entre deux immigrants africains et un passant français, remettant en question les présupposés des lecteurs sur l’identité et la dignité.

Une poésie qui refuse le silence

Se tournant vers la poésie, un médecin-écrivain a exploré les deux recueils jumeaux « Hosties marlyques » et « Odes leyennes ». Il a salué leur palette tonale, allant des chuchotements élégiaques à la protestation staccato. « N’Kouanga dénonce l’injustice sans perdre la grâce lyrique », a-t-il déclaré, avant de lire des vers décrivant la mort non comme une fin mais comme « un horizon plié ».

Alors que les critiques s’interrompaient, un artiste de slam a électrisé la salle avec des réinterprétations rythmiques de strophes sélectionnées. Fraîchement primé à Abidjan, il a fait le lien entre la page et la scène, soulignant comment la poésie congolaise circule désormais au-delà des frontières. Des applaudissements ont fusé des étudiants assis par terre, leurs smartphones brillant en mode film.

L’auteur explique son fil conducteur

Invitié à répondre, N’Kouanga a

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