À Luanda, le ministre de l’Industrie et du Commerce a annoncé l’ambition du gouvernement angolais de renforcer la place du secteur industriel dans l’économie nationale. Objectif : faire passer sa contribution au Produit Intérieur Brut de 7,5 % actuellement à 10 % d’ici 2027. Une projection qui s’inscrit dans la stratégie de diversification économique du pays, encore largement dépendant du pétrole.
L’Angola veut accélérer sa transformation industrielle. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a présenté le 29 octobre 2025 les ambitions du gouvernement lors d’un panel sur le financement des infrastructures en Afrique. D’ici 2027, la part de l’industrie dans le PIB, hors pétrole et gaz, pourrait passer de 7,5 % à 10 %. L’objectif : faire de ce secteur un moteur durable de croissance et de création d’emplois pour une population jeune et en forte expansion.
« Ce que nous avons dit, c’est que le niveau de participation du secteur industriel dans la composition du produit interne brut dans les pays africains, n’est pas en moyenne au-delà de 10%. C’est un problème que nous devons résoudre si nous voulons avoir nos économies avec une base industrielle plus solide et plus consistante. »
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de diversification économique. Aujourd’hui, les hydrocarbures représentent encore près de 60 % du PIB et 95 % des exportations angolaises. Le gouvernement mise sur une industrialisation renforcée, soutenue par le Programme d’Industrialisation Accélérée du Continent Africain, lancé par l’Union africaine et adopté à Luanda. Pour le ministre, développer le secteur industriel est une étape essentielle pour consolider la base productive du pays et réduire sa dépendance au pétrole.
« C’est quelque chose auquel nous devons travailler, dans tous les pays africains, pour ne pas seulement créer des emplois. J’ai parlé d’un déficit de 15 millions d’emplois dans le continent, que nous devons créer pour nos jeunes.«
Le ministre a insisté sur la nécessité d’une industrialisation intégrée, en synergie avec d’autres secteurs comme l’agriculture, afin de favoriser une croissance inclusive. L’Angola entend poser les bases d’une économie plus diversifiée et résiliente. Avec l’objectif de 10 % du PIB industriel d’ici trois ans, le pays affiche sa volonté de transformer l’industrie en véritable levier de développement durable pour l’avenir.