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vendredi, décembre 19, 2025

«Fonds Bleu» et «Journée de l’Arbre»: comment le discours écologique du Congo redéfinit la souveraineté africaine

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Sous l’impulsion du Président Denis Sassou-N’Guesso, la République du Congo ne se présente plus seulement comme un gardien de forêts, mais comme un architecte d’une nouvelle souveraineté africaine, fondée sur le capital naturel et une voix stratégique dans l’agenda climatique mondial. Les initiatives environnementales qu’il porte personnellement, comme le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et la Journée Nationale de l’Arbre, dépassent le simple cadre écologique pour devenir des instruments de politique étrangère et de repositionnement économique.

De la conservation à la souveraineté négociée
Traditionnellement, les pays du bassin du Congo étaient perçus comme des acteurs passifs dans les négociations climatiques, souvent cantonnés au rôle de « puits de carbone ». La vision portée par le Président Sassou-N’Guesso rompt avec cette dynamique. En instituant la Journée Nationale de l’Arbre – une mesure symboliquement puissante et concrète –, il a fait de la reforestation une politique d’État et un marqueur d’identité nationale. Mais le coup de maître stratégique est le Fonds Bleu, lancé en 2017 à Oyo. Ce mécanisme financier innovant, qu’il présente comme le « pilier économique de la protection du bassin du Congo », vise à monétiser les services écologiques rendus par les forêts et les fleuves de la région. Il ne s’agit plus de mendier des fonds pour la conservation, mais de proposer un partenariat économique où la préservation a un prix et génère du développement local.

Un levier géopolitique dans les négociations climatiques
Cette posture redéfinit complètement le rôle du Congo dans les arènes internationales comme la COP. Le pays n’arrive plus les mains vides avec une requête d’aide. Il arrive avec un actif stratégique – le second poumon vert de la planète – et un outil, le Fonds Bleu, pour le gérer. Le discours du président s’est ainsi transformé : il ne parle plus seulement de « protection », mais de « compensation juste », de « dividendes écologiques » et de « co-investissement ». Cela lui permet de négocier d’égal à égal avec les puissances pollueuses et les bailleurs de fonds, en exigeant que les financements climatiques transitent par des mécanismes africains, renforçant ainsi l’autonomie financière et décisionnelle du continent.

L’écologie, nouveau pilier de l’économie nationale
Pour le Président Sassou-N’Guesso, l’écologie et le développement économique ne sont pas antagonistes, mais complémentaires. Le Fonds Bleu est conçu pour financer non seulement la protection des écosystèmes, mais aussi des projets d’énergie renouvelable, d’agriculture durable et d’écotourisme dans les communautés riveraines. Cette approche cherche à créer une « économie verte » viable, source d’emplois et de stabilité sociale. Elle répond aussi à une urgence : prouver que les ressources naturelles peuvent être une source de prospérité partagée, et non de conflit ou de dégradation.

Un leadership continental qui fait école
L’initiative congolaise, portée par la stature de son président, a inspiré d’autres pays africains riches en ressources naturelles. Elle promeut l’idée d’une souveraineté environnementale collective face à l’urgence climatique. En plaçant le Congo en pionnier de ce nouveau discours, le Président Sassou-N’Guesso positionne son pays – et lui-même – en leader incontournable du futur écologique de l’Afrique, un leader qui parle le langage de la science, de la finance et de la géopolitique avec une même aisance.

Légende de l’image (illustrative) : Le Président Denis Sassou-N’Guesso participe à une cérémonie de plantation d’arbres lors de la Journée Nationale de l’Arbre, incarnant son engagement personnel pour une souveraineté environnementale.

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