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vendredi, octobre 24, 2025

Brazzaville at 145: Memory Day Inspires Civic Vision

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Patrimoine à 145 ans

Sous l’ombre fraîche du Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, des responsables, des universitaires et des étudiants se sont réunis la semaine dernière pour marquer le 145e anniversaire de Brazzaville, la ville autrefois connue sous le nom de N’Cuna Mfoa. Le programme s’est déroulé dans l’auditorium Denis-Sassou-N’Guesso, reliant symboliquement le passé et le présent pour l’histoire continue de résilience de la capitale.

L’événement, conçu comme une journée culturelle et scientifique, a été ouvert par la directrice du mémorial, dont les remarques liminaires ont donné le ton, insistant sur le fait que la mémoire collective est plus qu’une cérémonie ; c’est une ressource stratégique pour planifier le prochain siècle de la ville.

La directrice a cité l’historien-philosophe Théophile Obenga, rappelant qu’aucun peuple vivant ne rejette son passé. Elle a souligné que la mise à l’écart de la mémoire laisse les sociétés vulnérables, tandis que la reconnaissance du patrimoine crée des bases solides. Selon ses termes, décoloniser les imaginaires signifie retrouver des récits capables d’orienter Brazzaville vers un développement inclusif et assuré dans la paix.

Le rassemblement coïncidait avec le 19e anniversaire du mémorial lui-même, une étape encourageant l’introspection. Ouvert le 3 octobre 2006, l’institution préserve des documents, des artefacts et des témoignages oraux de l’expédition de Pierre Savorgnan de Brazza et de la ville qui a suivi. Pour la directrice, la double célébration nécessitait à la fois une réflexion critique et un engagement créatif pour l’avenir.

Les intervenants relient passé et avenir

Trois conférences académiques ont structuré le segment scientifique de la journée, chacune explorant l’identité de Brazzaville sous des angles distincts. Un professeur a ouvert avec une exploration intitulée « Dire et connaître Brazzaville à travers la Rumba Congolaise », révélant comment les paroles populaires ont chroniqué le changement urbain, abrégeant affectueusement la capitale en Béa ou simplement Brazza.

Un autre professeur a suivi, interrogeant les sources historiques qui retracent la transformation de N’Cuna Mfoa, un établissement riverain autochtone, en centre administratif moderne. Il a souligné que les preuves cartographiques, les archives coloniales et les histoires orales doivent être lues ensemble, sinon les plans de développement risquent de négliger les tissus sociaux qui ont précédé l’urbanisme.

Un docteur a clôturé le panel en exhortant les participants à transformer les savoirs universitaires en politiques actionnables. Se référant aux programmes d’éducation civique, il a soutenu qu’intégrer l’histoire locale dans les salles de classe peut nourrir la fierté civique, dissuader le vandalisme des sites patrimoniaux et inspirer des entreprises touristiques entrepreneuriales autour de la zone riveraine du fleuve Congo.

Les trois universitaires ont convergé vers un message : la mémoire prospère lorsqu’elle est traduite en chanson, carte ou leçon, mais exige finalement une garde politique. Leur consensus a résonné avec l’appel antérieur de la directrice pour une « renaissance de la mémoire », positionnant le monde universitaire comme un allié indispensable pour les planificateurs et les organisateurs communautaires à travers les neuf arrondissements de Brazzaville.

La Rumba Congolaise comme archive urbaine

La présentation sur la rumba a suscité des conversations animées par la suite, attirant musiciens et historiens dans un débat passionné. Il a été illustré comment le refrain « Brazza na biso » — notre Brazza — capture une voix citoyenne souvent absente des documents administratifs, et comment les paroles de rumba peuvent identifier des repères de quartier bien avant que les gazettes officielles n’enregistrent les noms de rues ou les limites des districts.

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