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Congo-Brazzaville
vendredi, décembre 19, 2025

Brazzaville launches human-rights review with Geneva support

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Le Congo-Brazzaville prépare son rapport à l’ONU sur les droits de l’homme

À Brazzaville, il a été annoncé que le Centre pour les droits civils et politiques accompagnera la République du Congo dans la rédaction de son prochain rapport étatique pour le Comité des droits de l’homme des Nations Unies.

Cet engagement, exprimé le 25 novembre, marque un regain d’élan dans un processus dont la dernière étape remonte à 1986, lorsque le pays a soumis sa présentation initiale au titre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

L’expertise de Genève arrive à Brazzaville

Le bureau Afrique du Centre, basé à Genève, forme régulièrement les institutions nationales, les ministères et les coalitions de base pour naviguer dans le système des organes conventionnels.

La mission d’une semaine visera à cartographier les parties prenantes, à identifier les lacunes en matière d’information et à jeter les bases d’une stratégie de plaidoyer pratique conforme aux directives des Nations Unies tout en reflétant les réalités congolaises.

Le prochain atelier est décrit comme une plateforme pour clarifier les délais, les attentes en matière de modèle et les procédures de suivi, afin que chaque ministère, commission parlementaire et réseau de la société civile comprenne son rôle avant que le rapport n’arrive à Genève.

Neuf traités fondamentaux, une responsabilité partagée

Dans l’architecture des Nations Unies, les États parties à neuf instruments fondamentaux relatifs aux droits de l’homme doivent soumettre des mises à jour périodiques qui permettent aux comités d’experts d’évaluer les progrès, de mettre en lumière les bonnes pratiques et de cibler les domaines nécessitant des réformes.

Le Congo a ratifié le Pacte il y a plus de trois décennies ; néanmoins, des difficultés de calendrier et la pandémie de COVID-19 ont interrompu le calendrier de rapportage normal, repoussant l’examen prévu en 2020 à une date ultérieure, encore à confirmer.

En offrant une assistance technique maintenant, le Centre espère éviter tout nouveau retard et garantir que la soumission de Brazzaville réponde aux exigences de forme et de fond dès la première tentative.

Les rapports alternatifs amplifient la voix des citoyens

Il a été souligné que le dialogue avec les organes conventionnels ne se limite pas aux gouvernements ; les organisations non gouvernementales sont encouragées à rédiger des rapports « alternatifs » ou « parallèles » qui complètent les données officielles par des preuves issues des communautés.

L’équipe prévoit donc de former des journalistes, des membres du barreau, des groupes de femmes et des collectifs de jeunes sur la manière de traduire les expériences vécues en soumissions concises et vérifiables que le Comité pourra évaluer aux côtés du document étatique.

Le Conseil national salue le partenariat

Le Conseil consultatif de la société civile et des ONG, un organe constitutionnel, a été félicité pour sa volonté de mobiliser des organisations à travers Brazzaville, Pointe-Noire et les départements.

« Ces acteurs possèdent une connaissance détaillée des réalités locales et partagent un engagement sincère à faire progresser la protection des droits », a-t-il été noté, soulignant que leur contribution peut affiner les propositions politiques tout en renforçant la légitimité du rapport national.

Le gouvernement vise un dialogue constructif

Des sources officielles au sein du ministère de la Justice indiquent que l’exercice à venir est considéré comme une opportunité de présenter les progrès, d’échanger avec des experts et d’accéder à des recommandations sur mesure, plutôt que comme un audit prescriptif.

Elles citent des réformes récentes, notamment des unités spécialisées dans les droits de l’homme au sein de la gendarmerie et une formation élargie pour les juges, comme des domaines que le gouvernement espère mettre en avant lorsque le Comité se réunira.

En collaborant avec le Centre et les partenaires nationaux, les responsables affirment que le Congo peut offrir un récit équilibré qui reconnaît les défis tout en soulignant les mesures déjà entreprises pour répondre aux normes internationales.

Les retards dus à la pandémie créent un moment d’apprentissage

Le report induit par la COVID-19, bien que regrettable, a donné aux autorités un temps supplémentaire pour collecter des données dans les districts éloignés et moderniser la tenue des registres, selon des sources proches du comité interministériel supervisant le dossier.

Les outils numériques testés pendant la crise sanitaire sont maintenant réutilisés pour consolider les statistiques pénitentiaires, les jugements des tribunaux et les indicateurs des services sociaux dans une base de données unique pour la soumission.

Prochaines étapes vers la session de Genève

Une fois l’atelier terminé, les ministères finaliseront leurs contributions thématiques, le Conseil consultatif coordonnera les retours de la société civile, et le projet passera par une validation en cabinet avant d’être transmis au Comité des droits de l’homme pour traduction et programmation.

Il a été exprimé avec confiance qu’avec un effort collectif, le Congo-Brazzaville peut soumettre un document à la fois franc et tourné vers l’avenir, ouvrant la voie à un dialogue constructif à Genève axé sur des recommandations pratiques et des aspirations partagées.

Dimension régionale et implications de la CEMAC

Les observateurs notent qu’un rapport national solide pourrait créer un précédent au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, où plusieurs voisins sont également confrontés à des obligations conventionnelles en retard.

La volonté du Congo d’ouvrir son dossier, soutiennent-ils, pourrait encourager l’apprentissage par les pairs sur les conditions carcérales, les droits des peuples autochtones et l’administration de la justice par-delà les frontières.

Attentes de la société civile

Des défenseurs locaux ont exprimé un optimisme prudent, affirmant qu’un engagement structuré avec les autorités peut transformer des consultations intermittentes en un dialogue soutenu.

Ils ont appelé à la publication du projet de rapport en ligne, en français et dans les langues nationales, pour permettre aux citoyens de Makoua, Dolisie et Ouesso de réagir avant que le texte ne soit finalisé.

La proposition a été accueillie, ajoutant que la transparence favorise l’appropriation et peut ensuite faciliter la mise en œuvre des observations finales du Comité.

Perspectives futures

Les projections de calendrier partagées par les responsables suggèrent que l’ébauche nationale pourrait être prête dans les six mois, positionnant le Congo pour demander son inclusion à la prochaine session disponible du Comité des droits de l’homme.

Après que Genève aura publié ses observations finales, les ministères prévoient d’intégrer les recommandations dans des plans d’action sectoriels et de rendre compte au Parlement lors des débats budgétaires annuels, selon les mêmes sources.

Les surveillants de la société civile entendent suivre publiquement chaque étape de suivi.

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