Les réunions de Pointe-Noire signalent un élan renouvelé
L’ambassadrice cubaine Indira Napoles Coello est arrivée à Pointe-Noire pour le dernier jour de la célébration des Journées cubaines de la ville, une fenêtre culturelle annuelle qui reste généralement artistique mais qui, cette année, s’est étendue à la diplomatie au plus haut niveau local.
Le 20 octobre, l’envoyée s’est successivement réunie avec le préfet du département Pierre Cebert Ibocko Onangha et les officiels de la mairie, donnant un ton pratique aux discussions axées sur la manière de convertir la bonne volonté de longue date entre Brazzaville et La Havane en opportunités plus claires pour les citoyens.
Des liens historiques forgés depuis 1964
Le Congo et Cuba ont établi des relations diplomatiques en 1964, à un moment où les nations africaines nouvellement indépendantes cherchaient des partenaires disposés à partager leur savoir-faire technique plutôt qu’à dicter des modèles. Les officiels des deux côtés décrivent encore cette poignée de main comme la pierre angulaire d’une amitié historique.
Ce récit a été réitéré à Pointe-Noire, où le préfet a rappelé que les médecins et enseignants cubains figuraient parmi les premiers professionnels étrangers déployés dans les provinces congolaises, apportant une expertise qui, a-t-il souligné, a contribué à façonner les centres de santé, les salles de classe et, finalement, un sentiment partagé de solidarité.
Former la prochaine génération de leaders congolais
La formation reste le fleuron de la coopération. Des générations de médecins, ingénieurs et éducateurs congolais ont obtenu leurs diplômes à La Havane, Santiago ou Camagüey avant de rentrer au pays. Le maire de Ngoyo, présent à la réunion, personnifie ce parcours des amphithéâtres cubains au service public congolais.
Le préfet Ibocko Onangha a remercié l’ambassadrice pour ce qu’il a appelé une contribution décisive au capital humain, notant que les hôpitaux locaux comptent encore sur des professionnels dont les années de formation se sont déroulées dans le cadre du programme médical cubain, réputé pour ses soins centrés sur la communauté.
Napoles Coello a répondu que les réussites des anciens élèves occupant maintenant des fonctions municipales ou hospitalières incarnent l’esprit de la coopération Sud-Sud, une formule qui, selon elle, prospère grâce aux expériences partagées plutôt qu’à l’aide asymétrique.
Les autorités locales accueillent la délégation cubaine
Plus tard, la délégation cubaine s’est rendue à l’hôtel de ville de l’époque coloniale de Pointe-Noire, où le maire adjoint Louis Gabriel Missatou a accueilli les visiteurs au nom de la présidente du conseil Evelyne Tchichelle. Les discours formels ont été brefs ; l’accent a été mis sur le suivi pratique et la continuité.
Missatou a mis en lumière les accords de jumelage existants qui facilitent les échanges d’étudiants et les troupes culturelles. Il a soutenu que de tels liens de base survivent souvent aux cycles politiques et maintiennent la politique étrangère ancrée dans la collaboration quotidienne, un point qui a résonné avec l’expérience de l’ambassadrice en diplomatie culturelle.
Aucun nouveau protocole n’a été signé par les deux parties, mais les officiels insistent sur le fait que le symbolisme de la rencontre dans le pôle économique du pays est important. Pointe-Noire abrite des actifs vitaux dans les domaines pétrolier, portuaire et des télécommunications, ce qui en fait un laboratoire idéal pour les projets de coopération qui associent le savoir-faire industriel aux programmes sociaux.
Position commune sur la scène internationale
Les diplomates ont également profité de cette rencontre pour faire écho