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samedi, décembre 20, 2025

Congo Boosts 19 Clinics with UNICEF Quality Seal

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La poussée pour la santé primaire prend de l’ampleur

Dix-neuf centres de santé intégrés à Brazzaville et à Pointe-Noire ont franchi la dernière étape pour obtenir une certification qualité, a annoncé officiellement le ministère de la Santé fin novembre.

Cette étape couronne dix-huit mois de travail dans le cadre de Mavimpi Ya Mbote, un modèle soutenu par l’UNICEF qui place les mères et les nouveau-nés au centre des soins.

Les responsables qualifient cette réalisation de changement décisif vers des services de santé primaires équitables, faisant écho aux déclarations d’Alma-Ata de 1978 et d’Astana de 2018 sur les objectifs de couverture universelle.

La certification dépendait du respect de trente indicateurs de performance, allant de la présence de personnel qualifié à l’accouchement à la gestion de la chaîne du froid, évalués par des équipes conjointes des districts, de l’UNICEF et du ministère.

Fonctionnement du modèle Mavimpi Ya Mbote

Mavimpi Ya Mbote se traduit approximativement par « Rêve de bonne santé » en Kituba, exprimant l’ambition de faire des soins respectueux et salvateurs la norme quotidienne dans tout le pays.

Cette approche intègre des protocoles cliniques, une mobilisation communautaire et un coaching sur place, remplaçant les missions de supervision sporadiques par un mentorat hebdomadaire au sein de chaque établissement par des infirmières seniors.

Les soignants suivent les étapes du travail sur des partogrammes simplifiés, pèsent les nouveau-nés dans l’heure et conseillent les mères sur l’allaitement exclusif, en utilisant des fiches de score visibles pour les familles en visite.

Les données sont intégrées dans le logiciel d’information sanitaire du district, permettant aux gestionnaires d’identifier les lacunes en stocks ou en compétences et d’intervenir avant que les complications ne s’aggravent.

Impact de la certification dans deux grandes villes

La qualité moyenne des services dans dix districts pilotes est passée de 48,9 % à 76,6 % en dix-huit mois, selon les fiches de score du ministère validées par l’UNICEF.

Les établissements ayant franchi le seuil affichent désormais un emblème vert près de leur entrée, signalant que les urgences obstétricales et les affections infantiles répondent à des normes éprouvées.

Au CSi Mboukou Bernard à Mvou-Mvou, Pointe-Noire, les accouchements ont augmenté de 30 % après la certification, a noté une sage-femme, attribuant cela à la confiance retrouvée des mères et des pères.

Les cliniques urbaines n’ont pas été les seules bénéficiaires ; des postes avancés ruraux comme Nganga-Lingolo ont signalé des temps de référence vers les hôpitaux réduits car les complications sont détectées plus tôt et prises en charge.

Témoignages des cliniques et des communautés

La Représentante de l’UNICEF a déclaré aux journalistes être « impressionnée par l’engagement et la compétence » observés lors de sa visite des sites certifiés en novembre au Congo.

Philomène, une mère de 27 ans dans le district de Tié-Tié, a raconté que les infirmières ne demandent plus aux familles d’acheter des gants pour l’accouchement, un changement qui, selon elle, a sauvé son bébé.

Un agent de santé communautaire a déclaré qu’il reçoit désormais des alertes numériques des cliniques lorsqu’un nouveau-né manque des vaccins, permettant un suivi porte-à-porte dans les deux jours.

Une branche de la Croix-Rouge a signalé moins de complications liées au paludisme chez les moins de cinq ans, attribuant une partie de cette baisse à un triage plus strict et à un traitement rapide dans les points certifiés.

Passage à l’échelle pour atteindre les cibles de l’ODD 3

Fort des résultats, le ministère a demandé aux directeurs provinciaux d’intégrer Mavimpi Ya Mbote dans les plans de travail annuels pour 2024, cherchant l’approbation du cabinet le trimestre prochain.

Les responsables affirment qu’un déploiement national accélérerait la réalisation de l’Objectif de Développement Durable 3, dont les cibles incluent la réduction de la mortalité néonatale à douze pour mille naissances vivantes.

La mortalité néonatale congolaise se situait près de 22 pour mille en 2022, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé, soulignant l’urgence de soins primaires cohérents partout.

Des partenaires ont informellement signalé leur intérêt, mais des engagements de financement détaillés dépendront d’une étude d’investissement à venir.

Financement, formation et outils numériques

La mise en œuvre initiale a reposé sur des fonds communs, ainsi que sur des ressources nationales acheminées via des budgets basés sur la performance aux niveaux du district et de l’établissement.

Chaque centre certifié reçoit désormais une prime modeste réservée aux incitations du personnel, aux médicaments d’urgence et aux réparations mineures, sous réserve d’une vérification trimestrielle par des évaluateurs externes.

Les infirmières ont suivi quatre formations couvrant la réanimation néonatale, les soins de maternité respectueux, la gestion des déchets et l’audit des données, dispensées par des tuteurs nationaux eux-mêmes formés à l’étranger.

Un tableau de bord mobile agrège les indicateurs clés, affichant le rouge lorsque la fréquentation des soins prénatals descend en dessous de 80 %, incitant les superviseurs à dépêcher des caravanes de sensibilisation dans les deux jours.

Intérêt régional au sein du bloc CEMAC

Des délégations sanitaires du Cameroun et du Gabon ont visité Brazzaville en octobre pour observer des sessions Mavimpi Ya Mbote, explorant les possibilités d’apprentissage transfrontalier dans le cadre des structures de la CEMAC.

La Communauté Économique et Monétaire partage déjà les achats de vaccins et pourrait, selon les analystes, étendre des outils communs d’assurance qualité à la santé maternelle dans tous les États membres.

Une telle collaboration pourrait réduire les coûts de conseil et accélérer les délais de certification, a suggéré un conseiller lors du forum récent des ministres de la Santé d’Afrique centrale.

Cependant, des observateurs avertissent que les langues, les systèmes de données et les cycles de financement diffèrent, nécessitant une adaptation plutôt qu’une adoption par copier-coller du modèle congolais dans chaque pays.

Prochaines étapes pour les soins maternels congolais

Pour l’instant, les autorités sanitaires prévoient des audits de rappel tous les six mois pour maintenir la signification de l’emblème vert et éviter la complaisance au fil du temps.

De nouvelles directives de construction intégreront les normes Mavimpi Ya Mbote dans la conception, de la ventilation aux stations de lavage des mains, afin que les futurs établissements démarrent au-dessus de la courbe de référence.

Des partenaires académiques évalueront la satisfaction des patients et la rentabilité, fournissant des preuves pour une note d’orientation politique attendue mi-2024, destinée à l’examen du comité santé du cabinet.

S’il est approuvé, le modèle pourrait remodeler les soins de première ligne à travers le Congo-Brazzaville, positionnant le pays comme un exemple régional d’amélioration pragmatique de la qualité dans la santé primaire.

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