Présentation du plan électoral
Le 9 octobre 2025, le ministre délégué Dominique Basseyla a présenté ce qu’il a qualifié de « phase décisive » vers les scrutins législatifs et présidentiels prévus pour mars 2026.
Le commissaire général du comité ad hoc chargé du suivi des recommandations du dialogue de Sibiti 2015 a présenté cette réunion comme une évaluation de routine, mais ses propositions – principalement la création d’un ou deux postes de vice-présidence – ont rapidement dominé le débat politique à Brazzaville.
Entouré de conseillers, Basseyla a réitéré que le mandat du comité est d’assurer la continuité entre le consensus de Sibiti, la Constitution du 25 octobre 2015 et les prochaines élections, insistant sur le fait que la stabilité institutionnelle reste « l’oxygène du développement » et que les délais fixés par le gouvernement seront respectés.
Proposition de vice-présidence suscite un débat sur la gouvernance
La suggestion centrale de Basseyla est d’intégrer une vice-présidence dans l’architecture constitutionnelle. Dans l’option à un seul poste, un adjoint politiquement important serait choisi par le chef de l’État, assumerait les fonctions présidentielles en cas d’incapacité et gérerait des dossiers thématiques ou la représentation internationale selon la discrétion du président.
L’option à deux postes attribuerait un deuxième vice-président pour superviser la coordination gouvernementale, remplaçant ainsi le premier ministre. Les deux responsables, a-t-il déclaré, seraient nommés par décret, garantissant l’unité de commandement tout en donnant une place formelle à l’équilibre régional et idéologique au sein de l’exécutif.
Trois blocs idéologiques pour rationaliser les partis
Le comité souhaite également que les partis soient regroupés en trois familles idéologiques – républicaine, social-démocrate et centriste. Selon Basseyla, les formations existantes conserveraient leur identité mais devraient s’affilier à un bloc, tandis que les futures inscriptions suivraient la même règle, une mesure qu’il a qualifiée de « rationalisation nécessaire ».
Il a écarté les spéculations sur des dissolutions forcées, soulignant que le pluralisme serait préservé au sein de chaque bloc. « Aucune organisation ne sera invitée à disparaître », a-t-il maintenu, affirmant que la convergence des plateformes aiderait les électeurs à comparer les programmes et permettrait aux autorités de répartir le financement public de manière plus transparente.
Promotion du vote proportionnel pour 2026
Pour traduire le paysage des trois blocs en sièges parlementaires, Basseyla préconise une transition nationale vers le vote proportionnel de liste fermée. Chaque circonscription – proposée au niveau des départements et des communes – verrait exactement trois listes concurrentes, une par bloc, les candidatures indépendantes étant explicitement exclues.
Il a fait valoir que la proportionnalité quantifierait le poids réel de chaque courant, fournissant une base objective pour la répartition des portefeuilles ministériels, des postes au Bureau des deux chambres et des rôles de direction dans les conseils locaux, réduisant ainsi les contestations post-électorales.
Institutionnalisation de la CONEL et défi biométrique
En ce qui concerne la gouvernance électorale, Basseyla a salué l’institutionnalisation de la Commission Électorale Nationale Indépendante, CONEL, que le comité souhaite inscrire constitutionnellement pour garantir l’autonomie financière et managériale ainsi que l’isolement face aux pressions externes ou partisanes.
Il a néanmoins reconnu que le projet d’enregistrement biométrique accuse du retard. « Les prérequis n’ont pas été efficacement remplis », a-t-il concédé, exhortant à des évaluations techniques rapides et à des partenariats public-privé afin que les listes élect