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Congo-Brazzaville
mercredi, décembre 17, 2025

Congo Museum Inventories Reveal Hidden Cultural Gems

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Audit du patrimoine soutenu par l’UNESCO

Brazzaville a accueilli un atelier très suivi le 13 novembre, dévoilant les derniers inventaires de deux institutions phares, le Musée Panafricain de la Musique et le Musée Ma Loango de Diosso. Cet exercice, soutenu par l’UNESCO, est présenté comme un tournant pour le secteur muséal du Congo.

Sur six mois, des experts ont catalogué 204 instruments de musique à Brazzaville et 700 artefacts historiques à Diosso, compilant des données qui, selon les responsables, permettront de lutter contre le trafic illicite et de catalyser de nouvelles formes de tourisme culturel.

L’atelier a également projeté un documentaire de quinze minutes, offrant aux participants un aperçu des coulisses des travaux de terrain menés en mai dans la capitale et le département côtier du Kouilou.

Engagement du gouvernement en faveur de la gouvernance culturelle

Parlant au nom de la ministre des Industries culturelles Lydie Pongault, le chef de cabinet a lié les inventaires réguliers à la bonne gouvernance, à la transparence et à la lutte contre la contrebande d’objets d’art, les qualifiant de « véritables outils de gestion » pour les institutions chargées de préserver la mémoire nationale.

Il a publiquement remercié le Président Denis Sassou Nguesso pour son soutien constant au secteur culturel et a salué l’assistance technique de l’UNESCO, soulignant la détermination de l’administration à se conformer aux normes internationales du patrimoine sans compromettre l’appropriation locale.

La directrice des musées, monuments et sites historiques a rappelé que les derniers audits complets dataient de 2013 pour la collection musicale et de 2016 pour Mâ Loango, soulignant que les nouveaux chiffres rétablissent une base de référence à jour après des années de changements institutionnels rapides.

204 instruments comptabilisés au Musée Panafricain de la Musique

Devant des conservateurs et des étudiants, la responsable des collections a retracé le parcours du musée depuis sa création en 2008 avec 168 instruments, enrichi par des dons et des acquisitions sur le terrain provenant de vingt pays africains.

Elle a détaillé quatre familles d’instruments—idiophones, cordophones, aérophones et membranophones—expliquant que le nouvel inventaire intègre des photographies, des rapports d’état et des métadonnées géographiques pour faciliter la recherche et les futures expositions.

Les priorités à venir incluent une campagne de collecte continentale, un catalogue illustré, la numérisation d’archives audio rares et des ateliers pratiques d’organologie visant à susciter la curiosité des jeunes Congolais.

700 artefacts répertoriés au Musée Ma Loango

Présentant depuis Diosso, un responsable a décrit une opération parallèle qui a identifié 700 artefacts couvrant des regalia royaux, des objets ethnographiques et des documents de l’époque coloniale conservés dans le palais historique surplombant le littoral atlantique.

Il a appelé au renforcement des capacités du personnel, à des solutions de stockage modernes, à un budget logistique dédié et à un site web bilingue pour ouvrir l’institution aux publics nationaux et de la diaspora.

Tout en reconnaissant les contraintes de ressources, les participants ont convenu qu’une numérisation par phases pourrait élargir l’accès sans compromettre les normes de conservation, en particulier dans le climat humide de la côte.

Un avenir numérique et une sensibilisation des jeunes prévus

Le directeur général du patrimoine et des archives a déclaré que les inventaires doivent être « un processus permanent », et non un événement isolé, et a soutenu que les registres numériques faciliteront l’alerte à Interpol si un objet répertorié apparaît sur le marché international.

Une responsable de programme de l’UNESCO a réaffirmé la disponibilité de l’agence à fournir des boîtes à outils techniques et des formations, soulignant que les musées devraient être des « lieux vivants, porteurs d’histoire et de richesse » plutôt que des dépôts statiques.

L’engagement des jeunes, a-t-elle dit, sera vital, avec des visites scolaires et des laboratoires de type « maker » susceptibles de transformer les collections en plateformes de créativité, de dialogue interculturel et de moyens de subsistance futurs.

Les participants saluent une nouvelle ère de transparence

L’atelier s’est terminé sous les applaudissements alors que les participants regardaient la dernière image du documentaire, une entrée symbolique dans le registre marquant le 904e objet enregistré dans le cadre du projet, un signe tangible de ce que plusieurs intervenants ont appelé une « vigilance collective ».

Les observateurs sont repartis convaincus que la documentation systématique, ancrée par la volonté gouvernementale et l’expertise multilatérale, offre désormais au Congo-Brazzaville un outil puissant pour honorer son passé tout en nourrissant une économie culturelle inclusive.

Protection contre le commerce illicite

Les autorités congolaises ont à plusieurs reprises averti que les artefacts sans provenance écrite restent vulnérables aux réseaux clandestins. En recoupant les numéros de série, les notes sur l’état et les images haute résolution, les nouveaux registres créent un effet dissuasif que les responsables espèrent décourager le vol dans les réserves ou les salles d’exposition.

La base de données des œuvres d’art volées d’Interpol n’accepte les entrées que des institutions capables de vérifier la propriété. Les inventaires, selon les administrateurs, qualifient désormais les deux musées pour cette voie, ajoutant une couche supplémentaire de surveillance internationale sans compromettre la souveraineté nationale.

Perspectives pour le tourisme et l’économie créative

Les opérateurs touristiques présents à l’atelier ont soutenu que des listes d’objets fiables faciliteront la conception de circuits thématiques reliant le quartier de la musique de Brazzaville à la ville royale balnéaire de Loango, combinant visites culturelles, gastronomie et réserves naturelles.

Les artisans locaux, en particulier les fabricants d’instruments, voient des opportunités de reproduire des pièces de musée pour une vente éthique, faisant écho à la vision d’ateliers où les jeunes visiteurs peuvent expérimenter le son tout en apprenant le patrimoine musical panafricain.

Prochaines étapes pour l’alignement des politiques

Un responsable a laissé entendre que les futurs budgets pourraient formaliser un cycle d’inventaire quinquennal renouvelable, généralisant la pratique dans les musées communautaires provinciaux et intégrant les résultats dans la future stratégie nationale du Congo pour les industries culturelles et créatives.

Les participants ont également proposé un groupe de travail conjoint avec le ministère de l’Économie numérique pour assurer la compatibilité des métadonnées avec les plateformes régionales déjà utilisées par les pays voisins, renforçant ainsi le rôle du Congo dans la coopération culturelle de la CEMAC.

Pour l’UNESCO, le processus pourrait servir de pilote pour l’Afrique francophone, fournissant un modèle reproductible qui équilibre la rigueur scientifique avec les réalités financières auxquelles sont confrontés les musées nationaux de taille moyenne.

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