27.9 C
Congo-Brazzaville
jeudi, décembre 18, 2025

Congo’s Non-Oil Boom Set to Drive 3.6% Growth by 2026

Must read

Perspectives de croissance radieuses

S’adressant aux parlementaires à Brazzaville le 28 novembre, le Président Denis Sassou N’Guesso a indiqué que l’économie du Congo-Brazzaville devrait croître d’un taux résilient de 3,6 % en 2026, marquant un tournant décisif après plusieurs années difficiles.

Le chef de l’État a lié cette prévision aux réformes structurelles entreprises par son gouvernement, soulignant que la croissance est de plus en plus portée par le secteur non pétrolier, dont la vigueur renouvelée s’étend de l’agriculture et la sylviculture aux télécoms et aux services urbains, réduisant progressivement la dépendance aux exportations de brut.

Bien que le rythme projeté reste inférieur aux sommets du boom des matières premières des années 2000, les responsables affirment qu’une expansion diversifiée est plus durable, protégeant les finances publiques des chocs externes et posant les bases de nouvelles industries et emplois dans les dix départements.

Le secteur non pétrolier pilote la reprise

Les données partagées lors du discours montrent que les activités non pétrolières ont contribué à près des deux tiers de la croissance estimée en 2023, avec le traitement du manioc, le bois scié et la production de ciment enregistrant des gains à deux chiffres grâce à des incitations fiscales ciblées et à la réhabilitation progressive des routes d’accès aux marchés ruraux.

Les opérateurs privés affirment que la reprise est également visible dans le terminal à conteneurs de Pointe-Noire, où le trafic a augmenté, et dans les incubateurs technologiques de Brazzaville, où les start-ups bénéficient de pannes d’électricité réduites et d’un internet plus rapide fourni par de nouvelles liaisons en fibre.

L’inflation ralentit tandis que la dette diminue

L’inflation, qui avait bondi après que la guerre en Ukraine ait perturbé les routes d’importation, serait en train de décélérer, bien qu’à 5,2 %, elle reste au-dessus du plafond de convergence de 3 % de la CEMAC, selon les chiffres cités par le président lors de la session conjointe.

Concernant la dette, Denis Sassou N’Guesso a rapporté que la politique de gestion de trésorerie du Trésor a permis le reprofilage des arriérés intérieurs et une diminution progressive des engagements extérieurs, améliorant les indicateurs de durabilité surveillés par les partenaires internationaux et les agences de notation.

Le succès de l’Eurobond signale la confiance des investisseurs

Le signe le plus clair de la confiance renouvelée est survenu plus tôt cette année, lorsque Brazzaville a lancé avec succès un Eurobond souverain après plus de deux décennies d’absence des marchés financiers mondiaux, une opération saluée comme la preuve de l’appétit des investisseurs pour la dette congolaise.

Les produits ont aidé à refinancer des titres à court terme et financeront en partie des infrastructures prioritaires, libérant ainsi un espace budgétaire pour les programmes sociaux et renforçant les liens avec les prêteurs multilatéraux qui surveillent l’exécution budgétaire dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit.

Le réseau bancaire s’étend à l’intérieur des terres

Le secteur financier suit le mouvement. La Banque des États de l’Afrique Centrale, déjà présente à Brazzaville, Pointe-Noire, Ouesso et Oyo, prévoit une cinquième agence à Dolisie, dont la première pierre a été posée lors de la récente tournée du président dans le Niari.

Les entrepreneurs locaux anticipent qu’un accès plus proche au crédit et aux services de compensation dynamisera les corridors commerciaux reliant le hub côtier à l’arrière-pays congolais et aux pays voisins que sont le Gabon et Cabinda, tout en facilitant les flux de transferts de fonds de la diaspora.

Une nouvelle raffinerie à Pointe-Noire en projet

Au-delà de l’assainissement du bilan, le gouvernement cible les goulots d’étranglement d’approvisionnement qui alimentent la pression inflationniste. Le projet phare est une nouvelle raffinerie dans la zone économique spéciale de Pointe-Noire, à construire par la firme chinoise Atlantique Petrochimie sur une base modulaire.

Une capacité initiale de 1,5 million de tonnes par an devrait passer à 5 millions, suffisante pour couvrir la demande intérieure et exporter les excédents vers les partenaires enclavés de la CEMAC, selon les spécifications techniques dévoilées lors de la promotion du projet à Pékin le mois dernier.

Une fois opérationnelle, l’usine devrait atténuer les pénures récurrentes d’essence qui ont provoqué de longues files d’attente dans les stations-service et des pics de prix sporadiques.

Mesures pour protéger les consommateurs

Pour renforcer le pouvoir d’achat, Denis Sassou N’Guesso a demandé au ministère du Commerce d’intensifier les inspections contre la thésaurisation spéculative. Des équipes surveilleront les grossistes et les points de vente au détail, avec des pénalités pour fraude destinées à maintenir les biens essentiels abordables sur tous les marchés, de Makoua à Madingou.

Cet appel fait écho à des directives antérieures mais intervient dans un contexte de surveillance accrue des prix des denrées alimentaires par le public, donnant au cabinet un mandat renouvelé pour coordonner la logistique, libéraliser les licences d’importation si nécessaire et publier des listes de prix de référence pour éviter les achats de panique.

Coopération régionale au sein de la CEMAC

Les responsables soulignent que la trajectoire du Congo ne peut être isolée de l’union monétaire d’Afrique centrale. En adhérant aux critères de convergence et en synchronisant les réformes douanières, Brazzaville vise à obtenir de plus grands effets d’entraînement régionaux, notamment des mouvements de marchandises plus fluides le long du corridor Douala-Brazzaville.

Les économistes de l’Université Marien Ngouabi affirment qu’une telle coordination pourrait augmenter la croissance globale de la CEMAC d’un demi-point de pourcentage, à condition que les États membres maîtrisent l’inflation et accélèrent les systèmes douaniers numériques qui réduisent les délais de dédouanement aux postes frontières.

Finance numérique et optimisme des jeunes

Pour le Congo, l’élan régional pourrait renforcer les réformes intérieures et attirer des investissements diversifiés, transformant le chiffre projeté de 3,6 % d’une cible en un tremplin vers une croissance plus élevée et plus inclusive.

Les opérateurs de monnaie mobile, encouragés par le nouveau bac à sable réglementaire de la banque centrale, déploient des portefeuilles à faibles frais, offrant aux petits agriculteurs des alternatives au cash et intégrant davantage les producteurs ruraux dans les chaînes d’approvisionnement nationales.

Des groupes de jeunes interrogés à l’extérieur du parlement ont déclaré qu’ils accueillaient favorablement ces perspectives mais espéraient que les réformes en cours se traduiraient rapidement en stages, micro-crédits et formations professionnelles correspondant aux compétences nécessaires aux pôles émergents.

More articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Latest article