L’Union européenne (UE) et l’Afrique du Sud ont signé jeudi un protocole d’accord sur les matières premières stratégiques, à la veille du tout premier sommet du G20 organisé sur le continent africain, selon les médias locaux.
Il s’agit du quatrième partenariat de ce type signé entre l’UE et un pays africain, après la Namibie, la République démocratique du Congo et la Zambie.
L’UE cherche à diversifier son approvisionnement en ces matières premières, qui sont essentielles pour les industries et les nouvelles technologies.
Le partenariat est présenté comme gagnant-gagnant, offrant à Pretoria non seulement la capacité d’extraire des minéraux, mais aussi de les transformer localement et de créer des emplois supplémentaires.
« Nous voulons extraire ces minéraux, les transformer sur le lieu d’extraction, ajouter de la valeur, afin que l’Afrique du Sud commence à monter en gamme », a expliqué le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Cet accord fait suite à près de 12 milliards d’euros d’investissements de l’UE en Afrique du Sud annoncés en octobre, notamment via son programme « Global Gateway ».
Dans sa liste la plus récente datant de 2023, l’UE a identifié 34 matières premières critiques, dont les métaux du groupe du platine et le manganèse, qui sont abondants en Afrique du Sud.
L’Afrique du Sud est le plus grand partenaire commercial de l’UE en Afrique subsaharienne, avec 45 milliards d’euros d’échanges de marchandises en 2024. L’UE reste également la plus grande source d’investissements directs étrangers pour l’Afrique du Sud, représentant 40 % de ses IDE.