À l’approche de l’élection présidentielle du 28 décembre, 51 partis politiques ont été certifiés par le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD). Cette certification leur permet d’exercer librement leurs activités. Cependant, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) restent suspendus.
En Guinée, le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation (MATD) poursuit sa vaste opération d’assainissement du paysage politique. 51 partis politiques supplémentaires ont obtenu le 15 octobre leur certificat de conformité, une condition indispensable pour exercer légalement des activités politiques dans le pays. Toutefois, elle confirme également l’exclusion notable de deux poids lourds de la scène politique guinéenne : l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG).
« Plusieurs parties importantes, dont l’UFDG et le RPG, restent suspendues ou exclues du processus pour non-conformité aux exigences présentées par le ministère. Des vagues antérieures d’évaluation 2024-2025 avaient conduit à la dissolution, à la suspension, à la mise sous observation de nombreuses formations, ce qui a suscité des réactions diverses dans l’espace public. Mais certaines de ces formations sont parties se mettre en conformité avec les exigences, donc leur candidature a été validée. En somme, cette étape marque une phase de structuration et de contrôle du champ politique visant à assurer un environnement électoral ordonné, conforme aux exigences institutionnelles, tout en ouvrant la voie à une compétition pluraliste encadrée par la loi. »
Selon le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, L’UFDG et le RPG n’auraient pas respecté les nouvelles exigences, notamment l’organisation d’un congrès pour l’UFDG et la mise à jour des structures internes pour le RPG.
« L’exclusion de l’UFDG et du RPG, qui représentent une partie importante de l’électorat de la vie politique nationale, soulève de sérieuses interrogations. En effet, à quelques mois de la présidentielle, empêcher ces deux poids lourds de participer remet en question l’équité et l’inclusivité du processus électoral. »
À l’approche d’un scrutin présidentiel crucial, le processus de certification en cours reconfigure en profondeur le paysage politique guinéen. Officiellement destiné à moraliser et structurer la vie politique, ce vaste mouvement de suspensions suscite toutefois des critiques, certains y voyant des décisions à caractère sélectif, en particulier celles visant les principales forces d’opposition. Tandis que l’Union des forces républicaines (UFR) s’apprête à désigner un nouveau candidat, l’exclusion de l’UFDG et du RPG pourrait entacher la crédibilité du processus électoral aux yeux d’une partie de l’opinion publique.