Les Noirs Américains et les luttes menées par les musiciens africains américains : du blues qui a de la gueule.
1. Histoire du jazz. Dans l’histoire du Jazz, musique née de la transplantation des Noirs d’Afrique sur le continent américain, à travers le commerce esclavagiste triangulaire, les Noirs américains adaptent sur les instruments occidentaux, la musique africaine. A chaque fois qu’ils tentent de jouer du piano, du saxophone, de la trompette, l’attracteur de la négritude les ramène vers les fondements de la musique africaine. Cependant cette nouvelle musique ne ressemble plus à la musique africaine d’origine, encore moins à la musique occidentale. Cette musique raconte l’histoire des Noirs d’Amérique. Mais quelle histoire ? Le Jazz, c’est l’expression de l’identité noire en Amérique. La première période, appelée le swing, est une période d’assimilation. Les musiciens essaient d’amuser le public bourgeois, blanc en particulier. Duke Ellington, Louis Amstrong, Fats Waller, Art Tatum, etc.
2. Histoire du militantisme noir américain. Cependant la situation socio-économique de la communauté noire américaine va de mal en pis. L’Afrique noire reste encore sous domination coloniale. Pendant des années les Noirs aux Etats-Unis ont trop souffert. En 1863, Abraham Lincoln proclame leur émancipation. Partout où la ségrégation raciale a existé, l’exploitation a pris une autre tournure. Les Noirs ne sont pas intégrés en Amérique. Ils sont exclus de l’emploi, de l’habitat, de la santé, de l’éducation. Au Sud des Etats-Unis d’Amérique, les Noirs ont été terrorisés par une organisation secrète blanche appelée « Ku Klux Klan ». Beaucoup de Noirs avaient immigré dans les villes du Nord où ils étaient devenus le sous-prolétariat de capitalisme américain. Les quartiers dans lesquels ils vivaient ont été appelés : « ghettos ». Comme les townships en Afrique du Sud, comme les favelas au Brésil. En tout cas leur vie renvoyait presque à une image de mort : famine – chômage – criminalité – délinquance – drogue – prostitution, une désorganisation sociale tout court. Nous pouvons comparer les Noirs américains de ce temps comme une communauté de prisonniers, vivant en plein air ; et le ghetto à un cachot souterrain. Cependant ils n’attendront pas longtemps pour que la situation change toute seule. Ils ont dû lutter pour obtenir l’égalité juridique avec le peuple blanc. Seule une élite noire minoritaire jouissait du bien-être américain. Au lieu de se résigner et de résoudre individuellement chacun dans sa solitude son problème existentiel, une partie de l’élite noire américaine va poser le problème noir aux USA sur le plan global de la politique, pour revendiquer des solutions globales. Cette création des classes d’équivalence est la réponse apportée à la question de la Négro-Renaissance. Cela signifie-t-il la guerre ? Non !