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Congo-Brazzaville
mercredi, décembre 17, 2025

Sassou Nguesso’s Tough New War on Congo Street Gangs

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Engagement présidentiel de tolérance zéro

Lors d’une session conjointe du Parlement du Congo-Brazzaville, le Président Denis Sassou N’Guesso a annoncé ce qu’il a appelé une « lutte implacable et sans compromis » contre les gangs urbains qui ont troublé Brazzaville et Pointe-Noire ces derniers mois.

Il a déclaré à l’assemblée que son ordre de bataille restait simple : « Le traçage et le démantèlement de chaque groupe hors-la-loi se poursuivront dans chaque recoin jusqu’à l’appréhension du dernier délinquant. » Cette remarque a été accueillie par des applaudissements des parlementaires.

L’empreinte grandissante du banditisme

Les chiffres de la police indiquent que les plaintes liées aux vols à main armée ont augmenté d’environ 18 pour cent entre janvier et août, les machettes et les armes à feu artisanales figurant en bonne place dans les rapports. Les habitants de Talangaï, Tié-Tié et de certains axes ruraux évoquent des bus interceptés à l’aube et des boutiques saccagées au crépuscule.

Une unité d’élite sur le terrain

Pour endiguer la violence, le chef de l’État a déployé un détachement d’élite de la garde présidentielle. Leur mission est décrite comme « chirurgicale et légale », avec des patrouilles nocturnes couvrant désormais trente zones sensibles.

Depuis le lancement de l’opération fin septembre, les services de sécurité rapportent plus de 120 arrestations et la récupération de dizaines d’armes blanches. Des patrouilles à pied, des équipes cynophiles et des drones sont utilisés pour sécuriser les marchés, les pôles taxis et les dépôts de carburant.

Mesure législative sur les importations de machettes

Le décret gouvernemental antérieur suspendant les importations de machettes, traditionnellement classées comme outils agricoles, est pleinement en vigueur au port de Pointe-Noire. Les expéditions ne pouvant justifier d’une destination agricole sont systématiquement saisies et les importateurs sanctionnés.

Des commerçants confirment que les prix des machettes standard ont doublé, reflétant une offre plus restreinte. Les autorités estiment que cette rareté retirera une arme peu coûteuse des arsenaux des gangs, un point de vue étayé par des données criminologiques indiquant que 70 pour cent des agressions l’année dernière impliquaient des objets tranchants.

Appel aux citoyens pour partager des renseignements

Le président a appelé les citoyens à « accompagner résolument » les forces de sécurité. Les comités de vigilance de quartier, autrefois inactifs, sont réactivés avec le soutien municipal. Dans le district de Makélékélé, on indique que les ménages relayent désormais des informations anonymes via un numéro WhatsApp diffusé sur les radios locales.

Le ministre de l’Intérieur explique que la contribution communautaire réduit les temps de réponse et aide à isoler les délinquants habituels. Il a cité la récente libération d’une vendeuse du marché kidnappée en moins de deux heures après que des résidents aient envoyé les détails de la plaque d’immatriculation à la Brigade d’Intervention Rapide.

Enjeux parlementaires et économiques

Plusieurs députés ont salué la répression comme une condition préalable au renouvellement des investissements. Un législateur de Pointe-Noire affirme que « la sécurité est la première condition pour que les usines rouvrent et que le tourisme se développe le long de la côte. » La Chambre de commerce s’attend à une baisse des primes d’assurance fret si les incidents diminuent.

Racines sociales encore débattues

Des chercheurs soulignent que l’application de la loi doit s’accompagner de programmes pour la jeunesse. Un phénomène de gang, populairement appelé « bébés noirs », est lié à des taux de chômage supérieurs à 20 pour cent chez les moins de 25 ans en milieu urbain. Le plan du gouvernement visant à ajouter 5 000 places de formation professionnelle en 2024 est soutenu.

Un pasteur qui encadre d’anciens délinquants accueille favorablement la fermeté affichée mais espère que les centres de réinsertion recevront un financement équivalent. « Si un jeune homme quitte la prison sans métier, il retournera dans la rue », note-t-il, observant que les ateliers de menuiserie de Ngoyo fonctionnent à mi-capacité.

Les observateurs des droits surveillent les opérations

Des groupes de défense des droits de l’homme ont demandé l’accès aux sites de détention pour garantir le respect de la procédure légale. La Commission Nationale des Droits de l’Homme, un organisme public de surveillance, déclare avoir visité trois établissements et trouvé des conditions « généralement conformes ». Il est néanmoins recommandé d’accélérer les présentations devant un juge pour éviter la surpopulation carcérale.

Intermède sur la diplomatie climatique

Lors du même discours parlementaire, le Président Sassou N’Guesso a évoqué sa participation aux réunions préparatoires de la COP30, où il a renouvelé ses appels en faveur d’un financement climatique équitable et a souligné le rôle du Congo en tant que gardien des tourbières de la Cuvette-Ouest, un vaste puits de carbone.

En liant la gestion environnementale à la stabilité interne, le président a fait valoir que la préservation des forêts peut stimuler les emplois verts et réduire les facteurs socio-économiques de la criminalité. Les analystes notent que ce discours trouve un écho auprès des bailleurs de fonds internationaux évaluant des mécanismes de financement mixte sécurité-climat pour l’Afrique centrale.

Prochaines étapes sous surveillance

Les responsables indiquent que l’opération anti-banditisme sera évaluée après ses 90 premiers jours. Les indicateurs comprendront les statistiques criminelles, le traitement des dossiers par les tribunaux et des enquêtes de perception citoyenne. Si les objectifs sont atteints, des éléments de l’unité d’élite pourraient être intégrés à une brigade d’intervention rapide permanente sous l’égide de la gendarmerie nationale.

Pour l’instant, les sirènes nocturnes rappellent aux résidents la détermination de l’État à reconquérir les rues. Comme l’observe une commerçante derrière son comptoir renforcé à Moungali, « les commerces ferment un peu plus tard cette semaine. » Cet optimisme prudent est l’un des indicateurs que les autorités espèrent consolider.

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