Confronté à un déficit budgétaire toujours important et à des besoins de financement croissants, le gouvernement sénégalais réoriente sa politique avec le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026. Ce projet, récemment dévoilé, propose des mesures fiscales novatrices et ambitieuses, ciblant des secteurs prometteurs comme les jeux de hasard et la mobile money. Cette stratégie vise à générer 762,6 milliards de F CFA de recettes supplémentaires.
762,6 milliards de F CFA : c’est le montant que le Sénégal espère engranger en recettes fiscales additionnelles en 2026. Face à un déficit budgétaire encore élevé de 14 %, un encours de dette publique représentant 119 % du PIB et des besoins croissants en financement, le gouvernement entend changer de cap avec son Projet de Loi de Finances 2026. Le document récemment rendu public présente de nouvelles dispositions fiscales innovantes et ambitieuses. Il vise notamment des secteurs à fort rendement, tels que les jeux de hasard, avec une contribution estimée à 300 milliards de F CFA, et la mobile money, à hauteur de 76,5 milliards.
Cette démarche s’inscrit dans un plan plus large de consolidation budgétaire, avec pour objectif de ramener progressivement le déficit public à 3 % du PIB en 2027, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA. Après un déficit estimé à 12 % en 2024, le gouvernement prévoit de le réduire à 7,8 % en 2025, puis à 5,37 % en 2026.
Pour 2026, le besoin global de financement est estimé à 6 075,2 milliards de F CFA. Les recettes prévues s’élèvent à 5 932,2 milliards, dont 5 384,8 milliards proviennent des recettes fiscales, 355,9 milliards des recettes non fiscales et 46,3 milliards des dons.