Plus de huit mois après son dernier match, Victor Wembanyama sera de retour sur les parquets mercredi 22 octobre, escorté d’attentes toujours plus grandes au départ de sa troisième saison NBA.
« Je suis déjà prêt, je suis à 100% », a assuré Wembanyama la semaine passée à l’issue d’un match de pré-saison, une période qui lui a permis de retrouver quelques automatismes sur les parquets lors de cinq confrontations marquées par quelques actions spectaculaires et une évidente nouvelle puissance physique.
Il a pris le temps de se soigner
Huit mois après le diagnostic d’une thrombose veineuse au niveau d’une épaule, survenu au retour de sa première sélection au All-Star Game, le Français âgé de 21 ans a pris le temps de se soigner, d’assouvir sa curiosité (retraite dans un temple shaolin en Chine, visite de la Nasa…), puis de vivre « un été de classe mondiale » consacré à un entraînement « brutal », sans rejoindre les Bleus pour l’Euro de basket.
Il affronte mercredi les Mavericks à Dallas, pour une première rencontre face au jeune Cooper Flagg (18 ans), lui aussi attendu comme un phénomène de la balle orange.
Cette longue absence n’a pas freiné les attentes autour de Wembanyama, dont les statistiques étaient en hausse avant son arrêt (24,3 points, 11 rebonds, 3,8 contres en 46 matches). Au contraire, son nom apparaît désormais dans la course au trophée de MVP.
Deux des trente managers de franchises NBA l’ont cité lors du traditionnel sondage d’avant-saison comme le futur meilleur joueur de la ligue au printemps prochain, soit autant de votes que pour le MVP sortant Shai Gilgeous-Alexander, à distance du favori Nikola Jokic (20 votes).
« Il peut finir en tête de toutes les catégories statistiques existantes »
Pour Carmelo Anthony aussi, nouveau membre du Hall of Fame de la ligue nord-américaine, « Wemby » sera MVP à l’issue de sa 3ᵉ saison. « Il peut finir en tête de toutes les catégories statistiques existantes. Il peut cumuler 25 points, 15 rebonds, 5 contres en moyenne, pourquoi pas 12 passes, 6 interceptions, ce sont des chiffres de jeu vidéo, on n’a jamais vu un joueur comme lui », s’est enflammé l’ex-scoreur âgé de 41 ans dans le podcast « 7PM in Brooklyn ».
Autre symbole de sa nouvelle aura, Wembanyama a ponctuellement travaillé cet été avec deux glorieux anciens, la légende des Rockets Hakeem Olajuwon, aux mouvements uniques près du panier, et l’ex-Celtic Kevin Garnett, champion en 2008 réputé pour son charisme et sa dureté.
Le numéro 1 de la draft 2023 et rookie de l’année 2024 va aussi être jugé sur sa capacité à faire gagner son équipe, qui semble s’être suffisamment renforcée pour retrouver les play-offs pour la première fois depuis 2019, dans la foulée d’une treizième place à l’Ouest au printemps avec 34 victoires et 48 défaites.
Le retour de « Wemby » doit propulser les Spurs: « son processus de croissance en tant que joueur et celui de notre équipe sont intimement liés », a rappelé son entraîneur Mitch Johnson, qui a pris le relais de Gregg Popovich.