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dimanche, décembre 14, 2025

Visionary coach’s legacy lives beyond the pitch

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Une perte soudaine résonne à travers le football congolais

La nouvelle du décès de Dieudonné Benito Amouzoud le 28 octobre en France s’est rapidement propagée de Pointe-Noire à Makélékélé. En quelques heures, d’anciens collaborateurs, joueurs et entraîneurs ont exprimé leur tristesse. « C’est une grande perte », a murmuré une voix empreinte d’émotion en évoquant des décennies d’ambition partagée.

Il a été souligné qu’Amouzoud, président de la Fondation Dreams of Kids, était devenu un pilier pour la jeunesse locale désireuse d’allier études et football. L’émotion du moment était aussi teintée de fierté : les aînés avaient le sentiment d’avoir accompagné un bâtisseur qui a posé des bases solides pour le sport congolais.

Le rêve qui est devenu le CESD

La vision d’Amouzoud a pris forme au tournant du millénaire. Fraîchement arrivé de la direction de la section football de l’Étoile du Congo, il a investi ses économies et sa détermination dans la création du Centre d’Études et Sport la Djiri, la première académie du pays alliant apprentissage scolaire et formation pluridisciplinaire.

Rien n’a été improvisé sur le site nouvellement défriché au nord de Brazzaville. Les terrains de football, les courts et les dojos ont été construits selon des standards comparés par les visiteurs à des installations provinciales françaises. « Il a donné tout ce qu’il avait pour que les enfants puissent rêver près de chez eux », se souvient-on avec un sourire mesuré.

Recruter l’expertise, forger des partenariats

Pour diriger l’académie, Amouzoud a insisté sur la qualification du personnel. Le premier directeur des études a conçu des programmes alignés sur les exigences de l’éducation nationale tout en laissant les après-midi libres pour l’entraînement. « Il voulait que le cerveau et les muscles progressent ensemble », a-t-on déclaré.

Une coopération a rapidement été facilitée avec des formateurs italiens, ouvrant le CESD aux méthodes européennes. « Son esprit de sacrifice nous a encouragés à repousser les limites », a-t-on expliqué, notant que l’exposition internationale était devenue un objectif quotidien plutôt qu’un espoir lointain.

Conduire la jeunesse congolaise sur les terrains mondiaux

Le recrutement d’un technicien français comme directeur technique a marqué un tournant. Sous sa direction, les équipes du CESD se sont rendues à des tournois invités en France et en Afrique du Sud, mesurant leurs forces contre des académies soutenues par des clubs de Ligue 1.

Ces voyages ont inspiré la création de la Coupe Djiri sur le sol national. Initialement locale, la compétition a rapidement accueilli des sélections du Gabon et une équipe française visiteuse. Le stade modeste a résonné de nouveaux accents, et les vendeurs du quartier ont découvert que le football mondial pouvait se dérouler dans les banlieues de Brazzaville.

Une génération de talent porte le flambeau

Le programme rigoureux de l’académie a produit des athlètes disciplinés. Le milieu de terrain Durel Avounou et l’ailier Harvy Ossiété ont honoré des sélections en équipe nationale, tandis que d’autres diplômés comme Exaucé ont impressionné dans les championnats nationaux. On a fait valoir que la liste aurait été plus longue sans certains vents contraires ayant ralenti l’élan.

Néanmoins, chaque annonce de sélection à la radio nationale était perçue comme une validation du modèle d’Amouzoud. « Il a été un maillon crucial dans la transformation que nous avons initiée pour notre football », a-t-on déclaré, ajoutant que les progrès, bien que fragiles, étaient devenus irréversibles grâce aux années de formation à Djiri.

Se souvenir du caractère d’un visionnaire

Les collègues décrivent Amouzoud comme calme mais inflexible. Face à des dépassements de coûts, il aurait vendu des biens personnels plutôt que de réduire la qualité des repas des pensionnaires. « Il croyait que la nutrition pouvait décider du score final », a-t-on noté, évoquant ses vérifications du soir sur les menus de la cantine.

Les joueurs se souviennent de discussions informelles où le patron invoquait l’assiduité à l’école comme la voie la plus sûre vers un contrat professionnel. « Il nous a appris à arriver tôt, à étudier dur et à respecter le responsable du matériel », a résumé un ancien capitaine des moins de 17 ans sur les réseaux sociaux, des valeurs désormais reprises dans les vestiaires du pays.

Leçons pour le développement du sport congolais

L’histoire du CESD illustre comment une initiative privée peut compléter les programmes publics sans confrontation. En intégrant l’éducation, le sport et des revenus modestes provenant des tournois, le modèle a diversifié les sources de financement qui s’assèchent souvent pour les clubs purement compétitifs.

Les analystes notent que l’académie a anticipé les discussions actuelles sur le « business du football » en insistant sur des routines de gouvernance, des suivis médicaux et des données de performance. Les observateurs locaux y voient un modèle que les centres provinciaux pourraient adapter, étendant l’écosystème au-delà de la capitale et encourageant la rétention des talents régionaux.

La communauté s’engage à perpétuer son héritage

Dans les jours suivant les funérailles, les anciens élèves se sont précipités sur le campus de Djiri, repeignant les murs des dortoirs et réajustant les poteaux de but avant les prières du soir. « Notre devoir est de garder les portes ouvertes », a-t-on réitéré, exhortant les sponsors à maintenir les bourses pour la prochaine promotion.

Une édition anniversaire de la Coupe Djiri est déjà inscrite au calendrier de la fédération. Les organisateurs prévoient d’observer une minute d’applaudissements, et non de silence, faisant écho à la vitalité qu’Amouzoud a défendue. Comme conclu, « Il n’est peut-être plus là, mais ses œuvres restent éternelles, tissées dans chaque maillot ici. »

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