Les autorités zambiennes ont franchi une nouvelle étape dans leur stratégie de transformation numérique en lançant un vaste programme de formation des agents agricoles aux compétences digitales. Soutenue par l’Autorité zambienne des TIC, cette initiative vise à moderniser la production et à renforcer la compétitivité du secteur, pilier essentiel de l’économie nationale.
Les autorités zambiennes ont lancé une initiative de formation des agents agricoles aux compétences numériques, dans le cadre de leur stratégie de modernisation du secteur. L’objectif est de digitaliser l’agriculture pour atteindre des productions annuelles de 10 millions de tonnes de maïs, 1 million de tonnes de blé et 1 million de tonnes de soja d’ici 2031. La formation devrait permettre aux agents de collecter des données en temps réel et de fournir des informations actualisées aux producteurs.
« La Zambie disant que la digitalisation est un moyen nécessaire pour éviter la stagnation de la production agricole déjà pour la moyenne nationale concernant le maïs est au taux de 2,1 tonnes par hectare, ce qui est bien en deçà de ceux du PPA, donc du potentiel national. Le gouvernement a d’ailleurs lancé fin octobre 1 vaste programme de formation numérique des agents de vulgarisation agricole. Et cette formation a pour objectif de viser d’ici 2031 une production nationale de 10 millions de tonnes pour le maïs et 1 million de tonnes pour le soja et 1 million de tonnes pour le blé. Dans ce contexte là, la digitalisation peut transformer les activités nationales. »
Le programme, soutenu par l’Autorité zambienne des TIC (ZICTA), a déjà permis la distribution de 550 tablettes à des agents dans vingt districts. Il répond aux lacunes identifiées en 2022, notamment le manque de connectivité, d’équipements et de culture numérique chez les agents. Cette initiative s’inscrit également dans une démarche plus large de renforcement des compétences nationales, en lien avec la Banque mondiale.
« La première condition que je tiens à noter, c’est une connectivité fiable et abordable, surtout en zone rurale, parce que ce sont les agriculteurs en zone rurale qui sont et sont surtout concernés. Sans cette connectivité là et l’outil reste t il complètement inutile Et le deuxième point que je note, c’est l’appropriation par les petits exploitants. Il faut que les applis soient conçues pour eux et leurs réalités. Et le dernier point que je veux et fait savoir, c’est l’intégration dans la chaîne de valeur. L’agriculteur doit pouvoir, grâce au numérique, accéder aux machines, aux intrants au bon moment et non en être isolé. Dans ce domaine là, il faut noter que la Zambie, la Zambie a bien avancé sur ce point là. »
La digitalisation vise à améliorer la productivité et l’accès aux marchés grâce à des outils comme le Système d’information sur le marché agroalimentaire et le Programme électronique de bons pour intrants agricoles. Selon la GSMA, l’adoption de ces technologies pourrait augmenter les rendements de 10 à 20 %, générer 300 000 emplois et près de 46 millions de dollars de valeur ajoutée d’ici 2028. Le secteur agricole représente 23 % des emplois mais seulement 3 % du PIB, soulignant le potentiel de croissance offert par le numérique.