Rassemblement à l’ambassade met en lumière la solidarité Congo-Cuba
L’ambassade de Cuba à Brazzaville est devenue un point de rencontre le 27 octobre lorsque l’ambassadrice a convoqué une session de solidarité. Les anciens étudiants congolais des universités cubaines se sont assis aux côtés des membres de la communauté cubaine au Congo pour réaffirmer leur position commune contre l’embargo décennal de Washington.
Les organisateurs ont décrit cette rencontre comme une occasion d’échanger des souvenirs et, surtout, d’amplifier les appels internationaux pour la levée des restrictions économiques, commerciales et financières imposées pour la première fois par les États-Unis en 1962.
Le contexte du vote de l’ONU cadre le dialogue de Brazzaville
Le rassemblement de Brazzaville a eu lieu quelques jours seulement après que l’Assemblée générale des Nations Unies a examiné à nouveau la résolution annuelle intitulée « Nécessité de mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique contre Cuba », un texte soutenu par une majorité écrasante d’États membres.
Depuis 1992, les modèles de vote sur cette résolution ont à peine changé : tandis que la plupart des pays enregistrent un oui ferme, les États-Unis et Israël enregistrent systématiquement un non.
S’adressant au public, l’ambassadrice a réitéré que le but de la soirée n’était pas strictement cérémoniel mais plutôt stratégique, conçu pour maintenir l’élan généré à New York et rappeler aux partenaires d’Afrique centrale que la conversation sur l’embargo va bien au-delà des Caraïbes.
La diplomate a cité des chiffres récemment publiés par le ministre des Affaires étrangères de La Havane, estimant le coût économique des sanctions entre mars 2024 et février 2025 à plusieurs milliards de dollars.
Les chiffres du coût économique renforcent les appels
Pour les anciens étudiants congolais qui ont terminé leurs études supérieures à Cuba, la conversation a dépassé la macroéconomie. Les intervenants ont évoqué des années d’études partagées, de frais de scolarité gratuits et d’un sentiment de solidarité forgé dans les amphithéâtres qui, pour eux, illustrent encore pourquoi les liens académiques comptent dans la politique étrangère.
L’événement de l’ambassade s’est déroulé à huis clos, mais les participants ont ensuite indiqué qu’un thème récurrent était la résilience et l’entraide, reflétant les expériences partagées pendant leurs années à l’étranger et leur vie actuelle au Congo-Brazzaville.
Les participants ont exprimé l’espoir qu’une pression multilatérale continue pourrait éventuellement ouvrir un espace de dialogue avec Washington, bien qu’aucun calendrier concret ou plan politique n’ait été présenté pendant la session de Brazzaville.
Les participants ont également noté que les souvenirs culturels s’entremêlaient à la discussion politique, soulignant les identités hybrides formées par des années d’échange entre le Congo-Brazzaville et Cuba.
Diplomatie entre peuples en Afrique centrale
Le choix du lieu et la présence d’un envoyé diplomatique ont placé Brazzaville parmi les capitales où l’embargo cubain reste un sujet de plaidoyer actif.
Certains intervenants se sont concentrés sur les considérations humanitaires, mettant en lumière ce qu’ils ont décrit comme l’impact quotidien des restrictions sur les familles cubaines.
À la fin de la soirée, les organisateurs ont publié une brève déclaration réaffirmant leur soutien au dialogue multilatéral dans le cadre des Nations Unies.
Plans de plaidoyer en cours avant la prochaine session de l’ONU
Les organisateurs ont mentionné des plans pour maintenir le réseau actif avant la prochaine session de l’